La première région militaire de Blida a organisé mercredi dernier, une visite guidée à l'intention des journalistes de la presse nationale, à l'Ecole supérieure des Transmissions de Koléa, et ce, afin de porter à la connaissance du grand public les différentes spécialités militaires qui y sont enseignées, ce qui permettra à l'Armée nationale populaire de se mettre au diapason de la guerre électronique et de se doter des dernières découvertes scientifiques en la matière, tout en formant les officiers et les sous-officiers qui les utilisent. Les transmissions militaires, à l'instar d'ailleurs des télécommunications dans le civil, constituent le nerf de la guerre et aucune armée ne peut exister sans elles. D'ailleurs, c'est la glorieuse ALN qui, en 1956 dans la ville marocaine de Nador, que la première promotion d'officiers des transmissions fut formée, sous la houlette du père de l'école algérienne des transmissions, Thlidji Ali dit commandant Si Amar, en compagnie de Boussouf. Au lendemain de l'indépendance, l'ANP se dota en 1963 d'une Ecole nationale des Transmissions à Béni-Messous, qui sera transférée une année après à Bouzaréah où elle prit le nom, en 1975, d'Ecole supérieure des Transmissions. Et c'est en 1986, que l'école sera transférée à Koléa dans l'ex-école des cadets, une des fiertés de feu le président Boumediène, pour devenir, en 1991, l'Ecole d'Application des Transmissions. Au cours de la visite, les journalistes ont eu à se rendre dans plusieurs salles de cours où des officiers ingénieurs dans plusieurs spécialités électroniques, radio, transmissions, informatique, programmation et entretien. Un laboratoire de langues est aussi opérationnel au sein de l'école afin de permettre aux élèves officiers de parler, lire et comprendre plusieurs langues, capacité qu'ils pourront utiliser en cas de conflit. Le colonel Si-Ahmed Hocine, directeur de l'Ecole d'Application des Transmissions ainsi qu'un certain nombre d'officiers supérieurs accompagnaient les journalistes dans leur tournée et leur fournissaient toutes les explications concernant les cours et les stages dispensés au sein de l'école. Dans le laboratoire de radio, de jeunes ingénieurs apprenaient la maintenance, la programmation et même la réalisation de postes de radio assez performants. Après les cours théoriques, les stagiaires reçoivent aussi des cours pratiques qui les familiarisent avec le matériel qu'ils ont appris à connaître sur les planches d'études. Il faut noter que l'arme des transmissions a pris un essor considérable dans toutes les armées et l'ANP se devait de s'adapter à cet environnement caractérisé par une évolution et une complexité à croissance exponentielle, ce qui a créé un besoin sans cesse croissant en terme de vitesse de transmission, de débit, de qualité et de disponibilité et c'est justement ce qui a dicté aux états-majors concernés l'approche en matière d'enseignement au niveau de cette Ecole supérieure des transmissions en la focalisant sur la modernisation des potentiels militaires de transmissions et en formant les hommes qui les utilisent. Mais l'école étant avant tout militaire, les sciences du combat ne sont pas oubliées et des laboratoires pour les armes font connaître aux stagiaires les différentes armes utilisées aussi bien par l'armée algérienne que par les autres armées. D'ailleurs, les journalistes ont assisté à une partie d'un cours sur le démontage et remontage ainsi que le maniement d'un pistolet Beretta. Sur le champ de tir, les stagiaires complètent leur apprentissage des armes par des scéances de visée et de maniement réel des différentes armes. Le sport aussi est présent au sein de l'école qui possède une équipe de judo de haut niveau qui a participé à des compétitions internationales et qui a à son actif plusieurs championnats. Le musée de l'Ecole d'Application des Transmissions est très bien fourni, puisque nous avons pu y voir les appareils ayant servi durant la guerre de Libération nationale, ainsi que des photos de plusieurs moudjahidine et officiers ayant transité par l'école quand elle était pour les cadets de la Révolution, et d'autres encore, quand elle a été transformée en école de transmissions.
Posté Le : 26/05/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : T Mansour
Source : www.lequotidien-oran.com