Blida - Beni Merad

Histoire de Beni Mered



Histoire de Beni Mered
Comme on n'a pas trouvé de ruines romaines dans les environs,on s'accorde généralement à dire que les romains n'ont jamais occupé BLIDA. Il n'est cependant pas impossible que les vestiges de leur passage aient disparu,par suite des transformations provoquées dans la topographie de la région,par des séismes violents ou des inondations. La découverte de quelques débris au cours du forage d'un puits à MONTPONSIER (actuellement secteur Benboulaid)semble de nature à confirmer cette hypothèse.

Quoi qu'il en soit ,aucune agglomération n'éxistait à l'emplacement actuel de la ville ou dans ses environs immédiats,lorsque vers l'année 925 de l'Hégire(1519 de l'ére chrétienne),un homme pieux,qui avait longuement voyagé dans les pays d'Islam, notamment en Andalousie(ESPAGNE),vint se fixer au confluent de l'Oued TABERKACHENT et de Châabet ar-Rommân (RAVIN DES GRENADES),cours d'eau aujourd'hui appelé Oued SIDI EL KEBIR. L'ermitage de Sidi Ahmed El-Kebir,bientôt entouré d'une Zaouia,ne tarde pas à devenir un lieu de pélerinage fréquenté par de nombreux croyants (touroukiya) attirés par les enseignements du saint et par la renommée de ses vertus. Vers 1533,le Pacha KHEIR ED-DINE fit passer en ALGERIE des milliers de MAURES chassés d'ESPAGNE devenue chrétienne aprés la capitulation de Grenade,qui se dispersèrent par groupes entre Alger et Cherchell.

Pris de compassion pour ces malheureux immigrés,Sid Ahmed El-Kebir appela un de ces groupes et l'installa sur la rive droite de Châabet ar-Rommân. Pour mettre ces éxilés à l'abri des mauvais traitements,Sid Ahmed El-Kebir sut intéresser à leur sort le Pacha Kheir Ed-DINE,qui leur accorda sa protection et fit construire à leur intention une Mosquée en bordure de la Place du 1er Novembre(ex-Clémenceau),un bain (qui éxiste toujours dans les quarties d'El djoun) et un four banal à proximité immédiate. Ces établissements devinrent le noyau d'une "petite ville",qui,vers 1535,Sid Ahmed El Kebir la nomma "EL BOULAIDA". Le Marabout Sid Ahmed El Kebir qui ,aprés avoir découvert et détourné les belles eaux de la montagne de l'Atlas,a,avec le concours et l'aide des Maures Andalous qui fusionnèrent avec les tribus locales,introduit dans la région la téchnique de l'irrigation,la culture arboricole et la broderie du cuir(qui a completement disparu de nos jours). Sid Ahmed El Kebir mourut vers 1540 à l'âge de 70 ans environ et se trouve enterré dans sa Zaouia

LA CONQUETE OTTOMANE.

La prospérité vint avec la conquête Ottomane et la ville devint une sorte de lieu de repos privilégié et de prédilection des seigneurs enrichis et souverains turcs d'Alger ,qui aimaient venir se reposer et se délasser, et ce fût aussi l'époque d'un certain foisonnement de maisons closes et de palais Turs à Sidi Yaacoub . Le temps passait calmement jusqu'au jour ou ,au mois de Mars 1825,la ville de BLIDA fût ébranlée par un tremblement de terre de grande intensité qui transforma la ville en ruines et faisant un grand nombre de victimes parmi les habitants,mais ceux qui survécurent n'ont pas hésité à reconstruire la ville plus loin,le nouveau site choisi se situant à environ 2 kilomètres plus au nord. Cette ville de 5000 à 6000 habitants occupait alors la moitié de la surface circonscrite plus tard par les fortifications. C'était un dédale de petites ruelles étroites et sinueuses ,tandis que l'accés à la ville se faisait à partir des six portes éxistantes et appelées: Bab Er-Rahba. Bab Ed-Zaïr. Bab El-Khouikha. Bab Es-Sebt. Bab Ez-Zaouia. Bab El-Qbour.

L'OCCUPATION FRANCAISE.

A peine quelques années plus tard,cette catastrophe se renouvela sous une autre forme et d'origine non pas tout à fait aussi naturelle, puisqu'on assiste à l'occupation de l'Algérie par la France. L'armée Française pénétra pour la première fois dans la ville en 1830, sous le regard ébahi de la population blidéenne. En 1834,BLIDA fût envahie une nouvelle fois par les troupes Françaises. Deux camps furent crées en 1838 pour surveiller la ville et ses environs, le camp superieur et le camp inferieur. Ces deux camps sont devenus depuis ,les faubourgs de JOINVILLE ( secteur ZABANA) et MONTPONSIER (Ben Boulaid).

La ville de BLIDA fut érigée en commune de plein exercice le 13 AVRIL 1848 et comprenait alors quatre sections: JOINVILLE (secteur actuellement ZABANA) DALMATIE (secteur actuellement Ouled Yaïch) MONTPONSIER (secteur actuellement Ben Boulaid) BENI MERED ; Béni Mered fut séparée de BLIDA et érigée en commune de plein exercice en 1873. En 1958,deux autres communes nouvelles furent crées: BOU ARFA CHREA Finalement ,les trois communes:Bou Arfa ,Chréa et Béni Méred ,ont été rattachées à BLIDA ,depuis le 1er Juillet 1963.


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