Les jeunes apiculteurs de La Chiffa espèrent se faire connaître au travers des différentes manifestations consacrées au créneau mellifère.
La ville de La Chiffa a abrité, du 12 au 21 décembre, une foire du miel, à l’initiative d’un groupe de jeunes apiculteurs de la wilaya de Blida, en étroite collaboration avec l’APC de La Chiffa.
Cette manifestation s’est tenue au niveau de la placette publique, où des apiculteurs indépendants sont venus, non seulement exposer différents types de miel sorties de diverses sources florales de la Mitidja et d’ailleurs, mais aussi tenter de se frayer une place parmi les apiculteurs chevronnés de la région de Blida.
L’organisation de cette foire vise, selon le représentant de ces jeunes apiculteurs, Wahib Brahim de Beni Mered, diplômé en Génie de l’environnement, à se faire connaître sur le marché des produits mellifères et s’imposer en tant que jeunes et nouveaux investisseurs dans le domaine de l’apiculture.
«Nous souffrons du monopole imposé par les apiculteurs des coopératives qui nous empêchent d’exposer et de promouvoir nos produits de la ruche», explique notre interlocuteur.
En effet, ces jeunes apiculteurs disent souffrir du diktat que leur infligent les gros apiculteurs qui ne leur permettent pas d’exposer leurs produits dans les différentes manifestations organisées à travers le pays.
«D’ailleurs, nous projetons de créer une association des apiculteurs indépendants de la wilaya de Blida», souligne Wahid Brahim.
Et d’ajouter: «face au mépris qu’affichent à notre égard les apiculteurs des coopératives, nous jeunes apiculteurs, nous avons décidé de nous organiser en instituant notre propre espace».
Les jeunes apiculteurs, venus de diverses régions de la wilaya de Blida, semble décider à investir les espaces dont ils se disent privés afin de donner un nouveau souffle à l’élevage des abeilles, à la production du miel et de ses dérivés et enfin la concrétisation de leurs projets.
«Nous comptons demander l’installation d’un laboratoire répondant aux critères de la recherche et aux doléances des jeunes apiculteurs», propose Walid Boukerbane.
Selon cet apiculteur, originaire de Beni Tamou, un laboratoire bien équipé permettra de determiner, avec exactitude, l’origine du miel par simple identification de la plante à partir de laquelle l’abeille a butiné.
«L’analyse fiable du produit dans un laboratoire nous évitera ainsi de distinguer le miel de qualité du miel frelaté et celui d’origine douteuse», insiste M. Bouke bane.
L’apiculture au cursus universitaire
Dans un autre registre, les apiculteurs exposants à La Chiffa souhaitent que le ministère de l’agriculture, en collaboration avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, inclut un module liée à l’apiculture dans le cursus universitaire des vétérinaires et des agronomes.
«Il n’existe aucune collaboration entre des chercheurs universitaires et des producteurs apicoles», regrette Walid Boukerbane.
Cette foire du miel, la deuxième du genre dans la wilaya de Blida, après celle organisée à Oued El Alleug, a connu un franc succès auprès de la population locale.
«Les citoyens n’ont pas hésité à nous demander des conseils sur les vertus curatives du miel, surtout en saison d’hiver», explique un apiculteur.
Et d’ajouter: «Nous leur conseillons, le miel des orangers, spécialité de la region, pour la toux, la fièvre et les allergies respiratoires puisque le miel des agrumes est riche en vitamine C».
Aek Lazereg
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 28/12/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Aek Lazereg
Source : El Watan.com du jeudi 26 décembre 2013