Djaouhara militante

Nous voulons être présents dans les couches sociales défavorisées et refusons cet état lamentable ! », déclarera en force la jeune Assia Bouamar samedi dernier à Blida à l’occasion du 9e anniversaire de la création de son association et coïncidant cette année avec le nouvel an hégirien.

Cette association renferme des dizaines d’adhérentes et adhérents, ainsi que des activités multiples, dont la plus importante semble être l’alphabétisation des femmes adultes. « Nous voulons sortir nos mères et nos grandes sœurs des ténèbres de l’ignorance. » Cette jeune femme de 35 ans s’est faite une raison avec l’absence du subventions et le recours à la collecte auprès des voisins et connaissances afin de payer la location du local, la réparation du matériel et même l’achat de livrets et manuels pour l’alphabétisation. « Le loyer mensuel nous revient à 1,5 million de centimes et notre principale ressource demeure la cotisation pour la prise en charge du préscolaire », ajoutera celle qui vient d’insuffler un courant novateur à ses membres à travers l’animation théâtrale, les chants, les cours d’informatique aux collégiens et les travaux manuels pouvant faire accéder les femmes à une certaine autonomie. Le bilan des 9 années d’activité fait l’objet aujourd’hui d’une exposition au cercle du Moudjahid à la place du 1er Novembre à Blida jusqu’à la fin du mois de janvier.