Blida - Revue de Presse

Crescendo school Une lucarne de fraîcheur à Blida



Publié le 23.11.2023 dans le Quotidien l’Expression

Sept espaces artistiques offrent de quoi sortir de l’ordinaire, un ordinaire que tout un chacun à Blida trouve morose.
Par Correspondance particulière Abdelkrim MEKFOULDJI

Des activités culturelles, en veux-tu en voilà! Un espace au 3ème étage d'un immeuble est entièrement consacré aux arts: danse classique, musique, théâtre, dessin et peinture, jeux d'échecs, salle de lecture et de réception de romanciers et poètes; on croit rêver! Non, les 210 m² sont entièrement voués aux arts grâce à la mobilisation et l'abnégation de deux jeunes: Fatima-Zohra Chine et Djamel Eddine Slifi qui s'attachent contre vents et marées à maintenir un cap, celui de l'animation culturelle dans une ville qui semblait avoir perdu son âme. Depuis 2019, soit quatre années, le duo partage sa passion de la création et de l'animation artistiques. La pianiste de formation, Fatima, rassure tout visiteur dès l'entrée: une voix douce, un sourire toujours affiché et une gestuelle d'artiste font que le visiteur est comblé d'entrée. De plus en plus de parents ramènent leurs enfants pour s'initier à un des arts au programme: des fillettes de pas plus de 8 ans papillonnent dans la salle consacrée à la danse et s'appliquent à ne point dépasser les points de repère posés sur le sol, en attendant leur mémorisation. Sept espaces artistiques offrent de quoi sortir de l'ordinaire, un ordinaire que tout un chacun à Blida trouve morose. Des sièges plus que réconfortants offrent aux lectrices et lecteurs l'indispensable confort pour une lecture délassante. «On n'a plus envie de se lever, de s'en détacher une fois installée», assure une adhérente. Aux adultes présents, il est proposé des boissons afin de ne point... s'assécher ou, au contraire, être inondé par les nombreuses marques d'attention. L'hôtesse des lieux, Amira, est aux petites attentions auprès des visiteurs, des parents venus récupérer leurs enfants, le public arrivé quelque peu tôt pour une conférence ou une présentation d'une oeuvre. Quelques vingt sièges répartis avec un souci de liberté pour chacun, font face à des étagères murales où romans, catalogues, revues permettent de passer le temps ou de rechercher un sujet précis. Les voix feutrées imprègnent à l'espace l'ambiance nécessaire à ce genre d'activités. Le duo «responsable» des lieux soutient et encourage tous ces jeunes qui entrent à Crescendo, tous les visiteurs à la recherche répondant à leurs besoins non encore bien exprimés; ils veulent proposer des réponses à tous ces manques, ces vides à combler et qui seraient autant de réponses à l'oisiveté. La moyenne d'âge des adhérents et des visiteurs intéressés ne dépasse guère les 22 ans. Le lieu, sis à l'intersection d'un grand axe routier, l'autoroute Est-Ouest, à partir de Zabana, très facile d'accès et offrant toutes les commodités de stationnement, un détail qui a toute son importance dans les grandes agglomérations, est situé dans une allée passante, très fréquentée et assurant ainsi une grande sécurité. «Nous participons, à notre modeste niveau, à l'éveil d'intérêt et le fait qu'on parle de cet espace dans les établissements scolaires, dans les pages du Net nous incite à déployer encore plus d'efforts et solliciter notre imagination afin que nous soyons toujours présents. Il est vrai que la dernière exposition et l'invitation coup sur coup de romanciers et d'essayiste plaide en leurs faveurs. MM. Denis Martinez et Ahmed Bedjaoui, venus au début de ce mois, ainsi que trois romanciers en une seule fois a permis de mesurer l'enthousiasme du public à Blida. «Nous avons besoin de ce genre d'activités et nous en redemandons» affirme une femme d'un certain âge venue en compagnie de son mari et de sa fille. Les gens commencent à inscrire ce rendez-vous dans leurs agendas. Il faut dire que les activités ramènent des enfants dont les parents se passent le mot pour toutes ces activités qu'on ne retrouve pas ailleurs. Violon, piano, danse, dessin, théâtre, jeu d'échecs, atelier de lecture, musique andalouse, sans parler des activités de vacances et des projets de réalisation de documentaires, de films, de sitcom. M. Djamel Eddine parle encore de projet de violoncelle et de l'atelier d'anglais où toutes les activités énumérées seront comme reversées vers la langue de Shakespeare dont l'importance toute nouvelle au niveau de 'Education nationale trouve son répondeur à Crescendo qui pense élargir les capacités linguistiques de l'adhérent.




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