Blida - Restauration du lycée Ibn Rochd: Des travaux peu satisfaisants

La réhabilitation et la restauration de ce mythique établissement scolaire, construit en 1883, ont coûté de 17,4 milliards de centimes.

Lors de sa récente visite au lycée Ibn Rochd à Blida (ex-Duveyrier), la ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, n’a pas jugé utile d’exiger officiellement une enquête quant à la «mauvaise» restauration de ce lycée.

Et pourtant, la réhabilitation et la restauration de cet mythique établissement scolaire, construit en 1883, ont coûté 17,4 milliards de centimes alors que la qualité des travaux laisse à désirer.

Ça saute même aux yeux. Pis encore, c’est le président de la République en personne qui a exigé sa restauration en 2009. Ni l’importante somme allouée à cet effet, encore moins les directives de Bouteflika n’ont suffi pour avoir des travaux de qualité!

De belles portes en hêtre ont été remplacées par une boiserie de dernier choix, une cloche en cuivre a connu le même sort, les fuites d’eau sont partout, la peinture est mal faite.

Des tableaux sont posés à même le sol. Une tuyauterie de raccordement non encore achevée…

Bref, la restauration du lycée en question est qualifiée d’un véritable fiasco, en «bouffant» un budget très important.

La durée de sa restauration ne devait pas dépasser une année, mais cela a exigé près de 30 mois avec un piètre résultat.

El Bey Yacine, professeur d’allemand dans ce lycée, s’est révolté devant la ministre en lui montrant plusieurs «anomalies».

Gardant son sang- froid, Mme Benghebrit a juste déclaré que la restauration d’un ancien établissement scolaire doit être fidèle à son cachet d’origine.

Pour rappel, les travaux de restauration du lycée Ibn Rochd ont duré deux ans (un peu plus que prévu).

D’importantes personnalités historiques y ont suivi leur scolarité comme Abane Ramdane, Ali Boumendjel, M’hammed Yazid, Benyoucef Benkheda, Saâd Dahleb et Amara Youcef.

Le lycée El Feth, ex-collège de jeunes filles, a été fermé depuis cette rentrée scolaire. Plus d’un espèrent que son sort ne sera pas semblable à celui du lycée Ibn Rochd.

* Photo: De grosses dépenses pour un mauvais résultat.



Brahim B.