Blida - TOURISME

Blida. Ramadhan : problème de salubrité publique Culture : les autres articles



Blida. Ramadhan : problème de salubrité publique                                    Culture : les autres articles
Censée être la période propice à la piété et à la propreté, le Ramadhan, à Blida, risque de se dérouler dans la saleté et l'insalubrité.
En effet, la ville croule sous les ordures depuis plusieurs mois déjà et rien n'est encore fait pour accueillir le mois de jeûne dans la propreté, comme le veut la tradition. Ainsi, tous les coins de l'ancienne ville des Roses sont parsemés d'immondices. Les endroits les plus sales sont situés à proximité des marchés populaires, comme c'est le cas à Bab D'zaïr. Le ramassage des ordures ne se fait que très rarement et les odeurs nauséabondes sont donc omniprésentes. Ce décor désolant démontre ainsi la démission des pouvoirs publics.
L'établissement chargé du nettoiement de la commune de Blida (Ectomdi) peine à bénéficier de ressources financières depuis sa création, il y a une année. Les 450 travailleurs de cet Epic n'ont pas perçu leur salaire depuis sept mois, alors qu'on entame déjà le Ramadhan ! «Nous sommes découragés et n'arriverons plus à assurer notre tâche convenablement», regrette, l'air abattu, un éboueur, de surcroît chef de famille. Le moral à zéro, ils crient au scandale. Aucun geste pour les consoler dans un pays qui, paradoxalement, «souffre» de surliquidités financières.
Pourtant, ces travailleurs ont fait preuve de beaucoup de sérieux et d'efficacité au moment de la création de l'Epic Ectomdi. Très motivés au début par des salaires encourageants, ils ont fait de leur mieux pour faire de Blida une ville très propre. Le pari a été tenu, sauf qu'ils se sont, par la suite, heurtés au manque flagrant de subventions et à l'irrégularité de la paie. Non seulement ils n'ont pas été payés depuis sept mois, mais leur salaire a connu une baisse sensible. Le changement de directeur à la tête de l'Ectomdi n'a rien apporté de concret.
Il se trouve finalement qu'il ne s'agit pas d'un problème de gestion, mais de volonté des autorités locales.
«Les autorités locales s'amusent à gaspiller des milliards pour des manifestations folkloriques bas de gamme et ne jugent pas nécessaire et urgent de financer un établissement dont les missions sont d'intérêt public», dénoncent des citoyens de Blida.
Le même phénomène de la saleté concerne aussi la ville de Boufarik. Là, il paraît que l'APC n'a pas les moyens pour acheter du mazout afin de faire fonctionner les camions chargés du ramassage.... Sans commentaire !


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