Blida Justice et police discutent procédures

Les droits de l'Homme au cours de l'enquête préliminaire, les moyens et procédés de mener une enquête, le rôle de certains fonctionnaires pourvus de police judiciaire, le crime organisé transfrontalier et l'exécution des décisions de justice, tels ont été les thèmes débattus lors de la journée d'étude organisée par la cour de Blida, avant-hier en présence de nombreux participants, dont des policiers, des gendarmes, des douaniers, des gardes-côtes ainsi que des fonctionnaires de directions du commerce et des douanes. Il faut dire que pareille journée d'études était attendue depuis longtemps par tous, et ceci, afin de briser certains tabous, d'aplanir des difficultés nées de malentendus ou de mauvaise compréhension des textes de loi et baser la relation entre le magistrat et l'officier de police judiciaire sur une estime mutuelle. Le premier intervenant, fut M. Bensari Yacine, juge d'instruction près le tribunal de Blida qui parla des droits de l'accusé durant la phase de l'enquête préliminaire, de la garde à vue et même après. Mme Keddache Ghania, adjointe du procureur général près la cour de Blida, après avoir présenté succinctement le crime multi-national qui a traversé toutes les frontières, surtout après le boom technologique et les effets pervers de la mondialisation sauvage, a affirmé que le crime transfrontalier est intimement lié à la corruption qui lui facilite le transit aux frontières et l'impunité à l'intérieur des pays. Pour lutter contre cette nouvelle forme de criminalité, très dangereuse pour tous, il est préconisé l'entraide et la participation de toutes les polices mondiales avec tous les moyens dont elles disposent. L'exécution des ordres émis par les magistrats a été le dernier point à l'ordre du jour et a concerné les ordres d'amener, d'arrêt, de perquisition, de surveillance ainsi que tout ce qui émane du parquet ou du juge d'instruction qui ordonne aux forces de l'ordre de procéder à des arrestations, des enquêtes complémentaires ou autres.