L’entreprise, créée en 2002, compte aujourd’hui 45 salariés et a créé une centaine d’emplois indirects.
Benyoucef Abdellatif, 37 ans, a créé son entreprise en 2002 grâce à l’Ansej. Il a démarré avec deux salariés seulement dans un local de 60 m². Il a fait face aux arnaques de certains distributeurs et à la concurrence dont il ne maîtrisait pas encore les «rouages». Mais l’exploit de ce fabricant de vinaigre et d’eau de fleurs, sous la marque El Soufra, est qu’il a tout remboursé à la banque en 2005, soit trois ans seulement après le début de son activité.
En 2004, il avait créé sa propre unité de conditionnement, puis a commencé à sous-traiter avec d’autres entreprises d’emballage. El Soufra est une entreprise qui ne cesse de monter et son chiffre d’affaires augmente d’année en année.
«Aujourd’hui, je fabrique des bouteilles en plastique pour moi et pour d’autres sociétés», déclare-t-il.
Actuellement, El Soufra compte 45 salariés et a créé une centaine d’emplois indirects. Sa part de marché est de 25% dans la région Centre et de 10% à l’échelle nationale. En 2012, il a même tenté une expérience de vente à l’international et son vinaigre était disponible dans certains supermarchés de Montréal (Canada). Il regrette toutefois le marché libyen.
«On visait le marché libyen, qui était, à une certaine époque, très porteur pour nous. On allait décrocher de gros marchés dans ce pays voisin, mais à cause de l’instabilité qui y règne, on a tout annulé», regrette-t-il.
Actuellement, Benyoucef Abdellatif est en négociations avec un opérateur étranger afin de tisser un partenariat pour la fabrication de sauces.
«On compte beaucoup sur ce partenariat pour diversifier nos produits et augmenter davantage notre chiffre d’affaires», espère-t-il.
Côté contraintes, ce n’est pas ça qui manque. La banque exige de lui une hypothèque pour lui octroyer des crédits!
«Ma société est basée dans un garage que je loue depuis 13 ans et où je veux faire des extensions. Malheureusement, je n’ai rien à hypothéquer. Une banque doit encourager les entreprises qui veulent travailler. J’ai pourtant des bilans positifs et un chiffre d’affaires qui monte d’année en année», argumente-t-il.
Aussi, il lance un appel aux autorités de Blida et des wilayas limitrophes pour lui octroyer des terrains afin qu’il puisse élargir son investissement. Il a reçu, il y a quelques mois, la visite du ministre du Travail qui l’a félicité.
Des félicitations qui méritent d’être suivies d’actions concrètes…
Photo: De gauche à droite: Benyoucef Abdellatif avec le ministre du Travail et le wali de Blida
Mohamed Benzerga
Posté Le : 13/01/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Mohamed Benzerga
Source : elwatan.com du mardi 12 janv 2016