Mercredi, 369e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la barbarie sioniste s'est élevé à 42.010 martyrs et 97.720 blessés, a indiqué hier le ministère de la Santé de l'enclave assiégée. Sont compris dans ce bilan les 45 martyrs et 130 blessés des massacres commis par l'armée d'occupation lors de la journée de mardi.
Mardi, l'armée génocidaire d'Israël a exigé l'évacuation de 3 hôpitaux au nord de Ghaza de leurs patients et du personnel médical, a indiqué le ministère de la Santé précisant que l'ordre de l'occupation vise les hôpitaux Kamal Adwan, Indonésien et Al-Awda.
Le ministère a ajouté que l'occupation a assiégé l'hôpital Kamal Adwan et ouvert le feu sur le bureau administratif de l'établissement. De son côté, le Dr Hossam Abu Safia, directeur de l'hôpital Kamal Adwan, a déclaré sur Al Jazeera : « L'armée m'a contacté directement avec une menace claire, déclarant que d'ici demain tous les patients de l'hôpital Kamal Adwan doivent être évacués, et l'hôpital, y compris son personnel médical, doit être évacué, sinon nous nous mettrons en danger. C'est une menace explicite. » Dr Hossam Abu Safia a également déclaré la volonté de l'équipe médicale « de continuer à fournir des services de santé » dans la région. « Nous sommes déterminés, nous resterons et nous continuerons à offrir des services médicaux quel qu'en soit le coût », a-t-il ajouté.
Les ordres d'évacuation ne concernent pas seulement les trois hôpitaux, mais l'ensemble de la population des deux gouvernorats du nord de Ghaza à qui il est demandé de se déplacer vers le sud, précisément dans la région d'al-Mawassi à Khan Younes où il y a eu déjà de très nombreux massacres contre les tentes de déplacés.
A ce propos, le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré hier qu'« au moins 400.000 personnes sont coincées dans le nord de la bande de Ghaza » et que « les ordres d'évacuation israéliens obligent les gens à fuir à plusieurs reprises, notamment du camp de Jabaliya ». « Beaucoup refusent d'évacuer parce qu'ils savent très bien qu'il n'y a pas d'endroit sûr à Ghaza. Certains centres d'hébergement et de services de l'agence sont contraints de fermer leurs portes pour la première fois depuis le début de la guerre. La récente opération militaire israélienne menace la mise en Å“uvre de la deuxième phase de la campagne de vaccination contre la polio à Ghaza », ajoute encore Lazzarini.
Plusieurs vidéos ont circulé hier sur les réseaux sociaux montrent des citoyens du nord de l'enclave refuser les ordres d'évacuation et déchirer les tracts de l'armée d'occupation, en déclarant : « si on doit mourir, nous mourrons ici dans le camp (de Jabaliya) ».
Mercredi, l'armée sioniste a bombardé plusieurs régions de Ghaza. Le nombre de victimes depuis l'aube jusqu'à 15h30 (heure locale) avait atteint 50 martyrs, dont 37 dans le nord de l'enclave, et des dizaines de blessés, a rapporté Al Jazeera citant des sources médicales. Outre Jabaliya, Beit Lahia et les zones du nord, y compris les environs immédiats de l'hôpital Kamal Adwan, les bombardements sionistes ont ciblé également Khan Younes (sud), Nuseirat (centre).
Aux dernières nouvelles, le correspondant d'Al Jazeera a rapporté que « 10 Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés à l'ouest du camp de Jabalia lors de tirs nourris contre tous ceux qui tentaient de quitter le camp ».
La résistance Palestinienne à Ghaza a mené plusieurs opérations à Jabaliya, dont le ciblage par les Brigades Al-Qassam d'un « char israélien «Merkava» avec un obus «Al-Yassin 105» dans le quartier d'Al-Isra, et le déclenchement d'une « mine antipersonnel contre une force de l'armée d'occupation alors qu'elle tentait de piéger une maison et d'activer un «robot» chargé de bombes ». « Immédiatement après l'avancée des secours sur place, un char Merkava 4" a été visé par un obus «Yassin 105» près du carrefour Al-Saftawi ».
A Jabaliya également, les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ont annoncé avoir « fait exploser un engin hautement explosif sur un «Merkava» dans le camp de Jabaliya ».
Liban: un Israélien arrêté au sud pour espionnage
Au Liban, les bombardements de l'armée sioniste continuent de cibler les civils dans la banlieue sud de Beyrouth et le sud du pays. Le ministère libanais de la Santé a indiqué, hier, que le bilan de la barbarie sioniste, depuis le début de l'agression, a atteint 2.119 martyrs et 10.019 blessés.
Hier, le journal Yedioth Ahronoth a rapporté qu'un Israélien détenteur d'un passeport britannique et américain avait été arrêté au Liban et prétendait être un journaliste, a rapporté Al Jazeera. Al Jazeera ajoute que, citant le correspondant de la chaîne israélienne Kan, Achai Stein, qu'un « Israélien, Shoki Tartkovsky, soupçonné d'espionnage, a été arrêté dans des maisons de la banlieue sud de Beyrouth ».
Mais ce qui met fortement en doute sa qualité de « journaliste », c'est la réaction de la « radio de l'armée israélienne » qui communique sur cette affaire, affirmant qu'« un Israélien a été arrêté au Liban malgré son entrée en sa qualité de journaliste ».
Mercredi, au sud Liban, le Hezbollah a ciblé plusieurs forces israéliennes qui tentaient d'avancer vers les villes et villages frontaliers de la Palestine occupée, notamment à Labouneh et à Blida, confirmant avoir « causé des pertes dans les rangs des forces israéliennes, ce qui a conduit à leur retraite ». Dans la même journée, l'armée d'occupation a admis que « 4 soldats avaient été grièvement blessés lors de combats au sud du Liban ».
Le Hezbollah a également lancé plusieurs salves de missiles sur le nord de la Palestine occupée, notamment à Avivim, en Galilée occidentale, et la ville de Césarée, au sud de Haïfa.
Des sources médiatiques israéliennes ont fait état du retentissement des sirènes « dans 30 villes israéliennes », a rapporté Al Jazeera.
Le Hezbollah a également bombardé des forces israéliennes au sud de la ville Maroun al-Ras (sud Liban), et sur la région de Haïfa et Kiryat Shmona. La radio de l'armée d'occupation a indiqué qu'il y avait quatre blessés, dont un grièvement, à la suite d'un bombardement de la région de la baie de Haïfa. Plusieurs missiles ont également atterri sur Kiryat Shmona.
La municipalité de Kiryat Shmona a déclaré avoir demandé aux « 2000 Israéliens encore présents dans la colonie » à la « quitter immédiatement ».
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Posté Le : 10/10/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com