Pour éviter les inondations intempestives dont est coutumier Oued Zmor à l’ouest de Biskra et particulièrement les résidants de la cité Villa Cadre, d’importants travaux de recalibrage du lit de l’oued sur une longueur de 9 km sont, selon le directeur de l’hydraulique, actuellement en cours et vont coûter à l’Etat dans une première étape la somme de 40 milliards de centimes.
Par ailleurs, et toujours selon A. Sellam, directeur de l’hydraulique de la wilaya des Ziban, son secteur a bénéficié cette année de plusieurs grands projets structurants, le plus important étant sans aucun doute l’opération tant attendue concernant le dévasement du barrage de Foum El Kherza. Cette retenue d’eau située à 15 km au nord-est de Biskra devait, en principe, satisfaire les besoins en eau d’irrigation de toute la palmeraie de Sidi Okba et la plaine d’El Hourraïa. Or, cet ouvrage d’art, construit dans les années 1950, est envasé aux 2/3 de son volume, quant à sa capacité de retenue actuelle, elle ne dépasse pas les 17 millions de mètres cubes bien qu’il soit présentement rempli d’eau. « Justement, nous avons saisi cette opportunité pour entreprendre son dévasement, sachant que pour un volume de vase à retirer du fond du barrage il faut mobiliser 3 volumes d’eau pour la diluer et la pomper », explique le DHV qui a précisé à El Watan que dans un souci d’économie d’eau, il a enjoint à l’entreprise concernée par le dragage — qui pour la coquette somme de 180 milliards de centimes se charge du dévasement — de déverser la boue diluée, non pas en aval mais en amont du barrage, du côté de la sortie nord du village de Droh, dans des périmètres de décantation, où l’eau une fois débarrassée des sédiments qu’elle a contribué à charrier, retournera au barrage. Le recyclage de l’eau est aussi à l’ordre du jour en ce qui concerne le second projet : il s’agit en effet d’entreprendre dans la région d’Ourlal de grands travaux de drainage qui débarrasseront plus d’un million et demi de palmiers et les agglomérations du sud-ouest de Biskra du phénomène nocif de la remontée des eaux saumâtres. Là aussi, on n’a pas lésiné sur les moyens financiers, puisque 60 milliards de centimes sont alloués à ce projet par l’Etat qui se charge de réaliser le grand canal, les collecteurs primaires et secondaires ; quant aux drains tertiaires qui sillonneront les exploitations agricoles pour recueillir et acheminer l’eau suintant de la masse racinienne de chaque palmier, ils seront biens sûr à la charge des fellahs. L’eau ainsi récupérée, dont l’écoulement au niveau du canal de Mabdouaâ était estimée à 60 l/sec, équivaut pratiquement au débit de 2 grands barrages au lieu de finir comme jadis dans les chotts par l’intermédiaire de l’exutoire naturel que représente le lit de l’Oued Djeddi. Cette eau saumâtre passera, une fois le projet terminé, par une station d’épuration ou de lagunage et après recyclage sera livrée aux agriculteurs comme eau de substitution à celle pompée dans les nappes phréatiques qui auront ainsi le temps de se régénérer. Il faut noter, par ailleurs, a ajouté A. Sellam, que la ville de Biskra fait partie du lot des 9 autres chefs-lieux de wilaya retenus eux aussi pour bénéficier du projet ministériel de réhabilitation des réseaux AEP des grandes villes du pay.
Posté Le : 10/09/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Bachir Mebarek
Source : www.elwatan.com