Aux pieds des Aurès, après les magnifiques gorges d'El Kantara, Biskra semble assoupie, bercée depuis les temps immémoriaux où elle était Romaine et s'appelait " Vescera " par ses innombrables palmiers. Dernière station du Tell ou avant - poste du Sahara ?... Sans doute un peu les deux et les Romains ne s'y sont pas trompés en créant la ville dans le seul but de protéger la Numidie utile du nord contre les incursions nomades. Les conquérants Arabes du Maghreb prendront la ville au VIIème siècle et leur chef Sidi Okba, sera tué plus tard à quelques kilomètres de là dans un lieu qui portera désormais son nom et où la plus vieille mosquée d'Algérie abrite son mausolée. La région n'échappera bien sûr pas aux luttes des dynasties qui se sont succédées au Maghreb et elle tombera tour à tour entre les mains des Hammadites puis des Beni Hillal avant d'appartenir aux Almohades au XIIéme siècle. Deux siècles plus tard, elle sera l'objet d'une âpre lutte entre les Hafsides de Tunis et les Mérinides de Fès avant de tomber aux mains des Ottomans au XVIéme siècle. Son occupation par les Français, commencera vers 1849 mais connaîtra des insurrections répétées dont celle des tribus "Zaatchas en 1855. Célèbre par sa production de "Deglet Nour" ou doigts de lumière, cette variété de dattes, unique au monde, Biskra est pour le voyageur la porte du désert. Aujourd'hui, si la " Deglet-Nour " continue à faire la fierté des producteurs de la région, d'autres ressources sont venues s'ajouter à cette manne originelle. Parmi ces ressources, le tourisme n'est pas en reste avec les magnifiques oasis de Tolga, Sidi Okba et Biskra elle - même, et leurs Ksour ancestraux. L'autre attrait pour les visiteurs, c'est incontestablement " Hammam Essalhine ", une station thermale à la lisière de Biskra et dont les vertus thérapeutiques attiraient déjà les Romain
Posté Le : 12/04/2014
Posté par : patrimoinealgerie