En dépit des mesures de dissuasion et des fortes amendes, des agriculteurs continuent de recourir à ces méthodes qui mettent en danger la vie des consommateurs.
Au 1er trimestre de 2015, les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Biskra ont traité 12 affaires liées à l’utilisation des eaux usées par des agriculteurs pour irriguer leurs champs.
Pour les mois de janvier, février et mars de l’année en cours, ils ont enregistré 36 affaires, soit 24 de plus, impliquant des exploitants agricoles, produisant essentiellement des légumes et des herbes aromatiques, médicinales et culinaires, telles que le thym, la menthe, le coriandre, le persil, le céleri, les épinards ou le basilic, a-t-on appris lors d’une conférence de presse animée par Belahoual Ghouar, commandant du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Biskra.
Le matériel (pompes, vannes, canalisations et filtres) utilisé par les contrevenants à la réglementation régissant l’exploitation des eaux potables et d’irrigation a été saisi, leurs récoltes et parcelles cultivées et irriguées d’eaux insalubres, estimées à 17 ha localisés à Biskra, Sidi Okba, Oumache et Zeribet El Oued ont été détruites.
Outre cela, les agriculteurs pris sur le fait sont soumis à une forte amende pour ce délit touchant à la santé publique, souligne-t-on.
«La mise en place d’un plan de lutte contre l’utilisation des eaux usées avec le recours à un réseau de collecte d’informations précises et à un hélicoptère faisant des rondes régulières et ciblées donnent des résultats probants. L’Etat permet aux agriculteurs de bénéficier d’une eau d’irrigation saine et propre dans le cadre d’une exploitation rationnelle et réfléchie de cette ressource dont le gaspillage hypothèque l’avenir des générations montantes. Ceux qui utilisent les eaux usées ne mesurent pas assez les conséquences d’une telle action sur la santé des consommateurs et sur la qualité de leurs produits. C’est un phénomène préoccupant tant il prend de l’ampleur dans notre région. Nos unités de recherche ne baissent pas les bras», a précisé notre interlocuteur.
Hafedh Moussaoui
Posté Le : 28/04/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo (caricature): ; texte: Hafedh Moussaoui
Source : elwatan.com du jeudi 28 avril 2016