Obtenu par la culture de Crocus sativus (iridacée) et par prélèvement et déshydratation des trois stigmates rouges dont la longueur varie de 2,5 à 3,2 cm, le safran est l’épice la plus chère au monde.
Un gramme de safran coûte sur le marché international de 60 à 70 dollars. Le kilo atteint en Algérie la faramineuse somme de 8 millions de dinars.
Certains pays comme l’Iran, l’Espagne, l’Inde, la Grèce et le Maroc en tirent des revenus conséquents.
Avec 1.670 ha consacrés à la culture du safran, le Maroc en a produit 6 tonnes en 2016.
Il faut environ 1.000 fleurs pour extraire de 7 à 10 grammes de safran. C’est un ingrédient prisé par les gastronomes et les amateurs de spécialités culinaires de la cuisine indienne, persane et maghrébine.
Outre ses capacités d’excellent agent colorant, il possède aussi des applications médicales et pharmaceutiques contre de nombreuses affections et maladies.
Ne se différenciant pas de celle de la pomme de terre, de l’oignon ou de l’ail, la culture du safran peut rapporter gros aux agriculteurs qui l’adopteront et Biskra recèle les conditions éditiques, climatiques et hydrométriques pour devenir un pôle de production du safran, a-t-on appris, hier, au cours d’une journée de sensibilisation et d’information sur la culture du safran, organisée par l’association Lahzimat, en coordination avec la Chambre agricole de Biskra.
«Voilà une plante qui redonnera le sourire aux exploitants agricoles pourvu qu’ils y consacrent un peu d’efforts et de terre. Son taux de rentabilité est excellent. J’invite tous les cultivateurs et exploitants agricoles à s’y intéresser», a expliqué Messaoud Guemari, président de la Chambre agricole de Biskra.
Au cours d’un exposé, Slimani Kadri, Kheïra Bitam et Riadh Moussaoui, membres actifs de l’association Safran Lahzamet, se sont évertués à expliquer aux nombreux agriculteurs présents les techniques culturales, de la récolte entièrement manuelle et de la conservation du safran.
Les animateurs ont aussi abordé le sujet des dégâts pouvant être causés par les animaux nuisibles tels que les lapins et les sangliers sur les cultures du safran, ainsi que les procédés de protection phytosanitaire des bulbes et de la fleur, en soulignant l’excellence du rapport investissements/revenus fort attrayant.
«La bande de Lahzamet est un immense croissant de terre, traversant la chaîne des Aurès, à cheval entre les wilayas de Batna et de Biskra, où la culture du safran donne d’excellents résultats. Cette rencontre vise à inciter des agriculteurs de Biskra dont l’expérience et le savoir-faire ne sont plus à prouver à s’investir dans la culture du safran. Il faudrait juste que deux où trois d’entre eux réussissent pour que des dizaines d’autres leur emboîtent le pas. Je suis sûr que cela va réussir, car les agriculteurs savent où est leur intérêt. Je demande au ministère de l’Agriculture de nous aider. Des pays bâtissent leur économie sur le safran appelé «or rouge». Il n’y a pas de raison pour que l’Algérie n’en fasse pas de même. Si chaque agriculteur produisait seulement 100 g de safran, ce serait une immense richesse pour notre pays», a déclaré Slimane Kadri, président de l’association Safran Lahzamet, devant un parterre d’agriculteurs visiblement alléchés par les perspectives prometteuses offertes par la culture du safran.
Photo: Des bulbes de safran présentés lors de la journée de sensibilisation
Hafedh Moussaoui
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 22/08/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Hafedh Moussaoui
Source : elwatan.com du 8 août 2017