Biskra - Les comités de quartiers mécontents de leur statut

En dépit des efforts entrepris par les autorités locales de Biskra pour instituer la concertation et le dialogue avec les franges populaires comme mode de gestion des affaires de la ville, la colère gronde au sein des comités de quartiers de Biskra lesquels seraient l’objet de «marginalisation et d’exclusion patentes de toutes les activités organisées dans le cadre de la promotion et du développement du cadre de vie à Biskra», selon une quinzaine d’entre eux, dans une pétition transmise, hier, à notre rédaction.

Les présidents de ces comités, signataires du document, veulent un statut à la hauteur de leur mission, laquelle, selon eux, est d’être «Les interlocuteurs directs des responsables locaux en tant que témoins des réalités et du vécu réel, des aspirations et des difficultés des citoyens». Ils ne comprennent pas pourquoi le wali ne les reçoit pas afin qu’ils puissent «exposer de vive voix leurs propositions, leurs préoccupations et leurs difficultés de responsables de quartiers».

G. Mohamed, porte-parole de la cité des 1187 Logements, sur la route de Sidi Okba, explique à ce propos: «Nos maintes demandes de rencontrer le premier responsable de l’exécutif de Biskra se sont fracassées sur des refus systématiques. Ce qui nous peine c’est que nous sommes appelés en pompiers pour circonscrire les mouvements de protestation mais dès que les choses reviennent au calme, nous sommes jetés aux oubliettes, alors que nous pouvons apporter plus que cela pour notre ville.»

K. Abdelbassat, du quartier Zemmam, ajoutera: «Nous ne voulons pas être de simples faire-valoir ou des interlocuteurs de façade. Notre ambition est de participer activement à toutes les initiatives menées par les responsables locaux pour le bien, la quiétude et la sécurité de la communauté.»

Ces présidents des comités de quartiers de Biskra énoncent, pour clore leur pétition, une kyrielle d’actions et de mesures à même, selon eux, de redonner vie à l’activité associative de la Reine des Ziban. Ils veulent bénéficier d’une carte spéciale où leur qualité de présidents de comités de quartiers serait inscrite, qui leur permettrait d’accéder sans encombre aux différentes structures et activités concernant le développement urbain (expositions, visites officielles, symposium…) .

* Photo de l'université de Biskra

H. Moussaoui