Natif de Biskra, Karim Debache est un microbiologiste, issu de l’université de Aïn El Bey à Constantine, qui a soutenu une thèse de doctorat intitulée «From genes to vaccines», à l’université de Berne en Suisse.
Il a travaillé dans la recherche sur l’élaboration d’un vaccin et d’un traitement chimique contre des dommages cérébraux causés par des pathogènes intracellulaires. Il a publié ses travaux dans des journaux et des publications scientifiques internationaux. Réorientant son parcours professionnel vers l’industrie, il est actuellement dans le développement et la gestion de la production à Saint-Gall en Suisse. Toujours attaché à son pays natal, il revient souvent à Biskra pour y animer des conférences.
La dernière en date, organisée dans le cadre d’une «Journée de vulgarisation agricole à Biskra», a été consacrée à la fertilisation du sol et à la reconstitution de l’humus par le recyclage des sous-produits agricoles. Après 3 ans d’attente, il a obtenu dernièrement de l’Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi) un brevet d’invention d’un produit alimentaire destiné à l’engraissement du bétail, y compris la volaille, élaboré à partir des déchets et des rebuts des palmeraies.
La formulation de ce produit comprend trois fractions: un sous-produit du palmier représentant la source de carbohydrates, de sels minéraux et de matière grasse, une farine d’insectes nourris exclusivement par les sous-produits du palmier, constituant la source protéique et un additif naturel de la région des Ziban pour l’amélioration des qualités olfactives et gustatives avec des aspects esthétiques façonnables en fonction du genre d’animal à engraisser.
Le titre de l’invention de ce produit alimentaire destiné aux animaux d’élevage et portant le procédé de préparation n°140.253 «fait ma joie et j’espère en faire bénéficier mon pays», confie Karim Debache. Il est à la recherche d’un industriel ou d’un investisseur pour fonder une unité de production de cet aliment à la composition écologique, fournissant tous les nutriments et les compléments alimentaires nécessaires à l’engraissement et à la préservation de la santé des animaux d’élevage.
Issu essentiellement de la transformation biologique des sous-produits du palmier et des rebuts de dattes, estimés en Algérie à 25% de la récolte annuelle et habituellement détruits, «la production de cet aliment avec des composants locaux permettra une autosuffisance régionale, voire nationale en aliments de bétail et de la volaille. Cette invention permettra de tirer ingénieusement profit de ces tonnes de déchets issus des palmeraies. L’avenir est dans le développement durable, respectueux de l’écologie et des besoins de la population», argumente Karim Debache.
Hafedh Moussaoui
Posté Le : 25/12/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Hafedh Moussaoui
Source : elwatan.com du vendredi 22 décembre 2017