Amor Driss dit Faïçal

DRISS Amor, héros national.



Mohamed DRISS, dit Amor( Nom de guerre : Faïçal) est né le 15 juillet 1931 à El-Kantara, d’une famille modeste. Il fréquenta l’école coranique, puis apprit la langue arabe et la théologie à la Médersa El-Houda , créée à El-Kantara par l’Association des Oulémas Algériens.

A l’école française, il ne resta que quatre années et dut abandonner ses études et partit à la recherche d’un travail à cause des conditions dans lesquelles vivait sa famille. Ainsi, il apprit le métier de cordonnier . En 1951, il fut contraint de passer son Service militaire, dans la région d’Arris (Batna).

Après sa libération, l’idée révolutionnaire commençait à germer en lui et c’est ainsi qu’à la fin de 1954, il participa au mouvement révolutionnaire et prit les armes en 1955 dans les AURES.



BIOGRAPHIE de Amor DRISS

DRISS Mohammed, surnommé Amor. Nom de guerre :Faiçal.

Né le 15 Juillet 1931 à EL-KANTARA, daïra d’EL-KANTARA Wilaya de

BISKRA.Fils de DRISS Salah et de BELLIL Aïchouche.

Membre de l’A.L.N. de 1955 à 1959. Commandant de 1958 à 1959.

Membre du Conseil de direction de la Wilaya 06, de 1958 à 1959.

Capturé au cours de la bataille de Djebel Thamer , au sud de la ville

de BOUSAADA , suite à de graves blessures , le 29 mars 1959.

Exécuté à EL-AHOUAZ, aux environs de la ville de DJELFA.



On lui donna pour mission de se diriger au Sud pour sensibiliser la population et organiser les équipes et leur structuration en cellules. Il s’opposa en 1956 au traître BELLOUNIS et son armée à la solde de l’ennemi. En 1958, Amor DRISS fut nommé commandant et adjoint de Si Haouès dans la Wilaya 6. Ainsi, il participa à plusieurs batailles dans lesquelles il se distingua en héros et valeureux guerrier. Mais dans la bataille de DJEBEL THAMER, il fut blessé le 29 mars 1959 et capturé prisonnier par l’armée française. Les colonels Si Haouès et Amirouche y trouvèrent la mort. Amor DRISS fut torturé atrocement par ses tortionnaires qui n’obtinrent rien de lui.

Dans une photo parue dans le journal « La Dépêche » de Constantine du 1ier Avril 1959, on voit le Commandant Amor DRISS, blessé allongé à même le sol et interrogé par un officier de l’Armée française.

Amor DRISS, grièvement blessé au cours de l’opération, est interrogé peu avant de mourir .Le commandant DRISS spécialiste de la cartographie, était l’adjoint de Si Haouès , Chef de la Wilaya 6, parente pauvre de toutes les wilayas, encore que le colonel Ahmed ben Abderrazak , dit Si Haouès, tué en même temps qu’Amirouche, fût considéré comme l’un des meilleurs stratèges de la guerre. (Article extrait de la revue « Historia » n°285 du 05/02/1973.)



Après un combat bref, violent et inégal - 40 djounouds contre 2500 soldats français - on dénombre 05 prisonniers et 35 tués algériens. Parmi les cadavres Amirouche et Si Haouès .L’adjoint de Si Haouès, Amor DRISS, bien que très grièvement blessé déclare au colonel DUCASSE : « Vous pouvez être fier de vous. Vous avez réussi un sacré coup, mais ça ne changera rien à notre combat. D’autres prendront la place ». Un harki tend une tasse de café au chef rebelle : « Pourquoi tu luttes contre la France ? » Amor DRISS rejette la tasse. « Fous-le camp, chien ! » Il n’acceptera le café que des mains du capitaine GALLOT-LAVALLEE. Bien que mourant, il sera interrogé par des officiers de renseignements mais ne desserrera plus les dents. Il fut exécuté en juin 1959 aux environs de DJELFA. Et en effet, d’autres prirent le relais et continuèrent la lutte jusqu’à la libération de l’Algérie. Citons entre autres : AMARI Lakhdar, RAHIM Mostefa, BOUHOUFANI Salah, ABDAOUI Abderrahmane, HECHAICHI Belkacem, SOLTANI Lamine, HAFNAOUI Mohammed, ZERROUG Hachemi, et d’autres encore.



Ainsi EL-KANTARA paya un lourd tribut à la lutte

pour l’indépendance aux prix de nombreux sacrifices.