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Port de Béjaïa : La croissance de l’activité s’est maintenue en 2006



Les résultats réalisés en 2006 permettent à l’infrastructure du port de Béjaïa de consolider ses parts de marché, estimées à plus de 22% du trafic maritime national. Après avoir atteint le seuil « symbolique » de 14 millions de tonnes de marchandises traitées en 2005, le trafic annuel du port s’est raffermi en 2006, engrangeant un surcroît d’activité estimé à plus de 100.000 tonnes, représentant une croissance de + 0,07%, apprend-t-on auprès de l’Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB).

L’évolution est d’autant plus probante qu’elle est l’apanage du poste marchandises générales, réputé générateur de forte valeur ajoutée, qui a crû de +13%, atteignant 5,866 millions de tonnes, contre 5,192 précédemment, soit un gain annuel de 674.000 tonnes, précise la même source. Seulement, ce bond en avant n’a pu prendre toute sa signification en raison du comportement mitigé du poste hydrocarbures qui a marqué un repli notable, estimé à 6%. 8 millions de tonnes de pétrole brut ont été traités en effet à l’exportation contre 8,7 millions antérieurement, presque une contre-performance compte tenu des prévisions qui tablaient sur un seuil minimal de l’ordre de 9 millions de tonnes. Et pour cause, la mise en service, en juillet 2005, d’une bouée de chargement de brut off-shore a légitimement haussé les attentes en la matière, sauf que les effets escomptés n’ont pas suivi, atténués, a-t-on expliqué, par des considérations d’organisation et de carence des moyens de stockage du brut dans l’enceinte portuaire. Sonatrach, qui n’a chargé de cette structure que par trois fois des navires de 80.000 tonnes, compte du reste y remédier, en entamant bientôt la construction de deux nouveaux bacs afin d’augmenter ses capacités d’exportation, a-t-on signalé. Il est à relever cependant que contrairement au pétrole brut, l’importation de produits raffinés a connu une hausse notable, passant allègrement de 410.427 tonnes en 2005 à 515.598 tonnes en 2006. Cette tendance haussière s’est par ailleurs vérifiée au plan du trafic passager qui a crû de 5% avec un flux en entrée et sortie de 45.280 voyageurs. Et c’est aussi le cas pour le trafic conteneurs qui enregistre un progrès fulgurant, en bondissant de 61.000 boîtes (evp) en 2005 à 75.900 boîtes en 2006, soit une augmentation de 23%, dont le résultat reste le fruit de la mise en service, depuis 2005, du nouveau terminal à conteneurs unique en Algérie. La structure, ouverte aux bâtiments massifs (300 boîtes) affiche en effet des rendements de premier ordre, pouvant traiter en moyenne 24 boîtes de l’heure extensible à 30 unités en période faste, soit nettement, à titre de comparaison, au-dessus de la norme du port autonome de Marseille, auteur de 20 boîtes de l’heure. Ces résultats positifs à plus d’un titre ont permis au port de consolider ses parts de marché, évaluées à plus de 22% du trafic maritime national et de se placer juste derrière celui d’Alger. Un beau succès pour cette infrastructure qui depuis 10 ans réalise une croissance moyenne annuelle de 10% au prix d’investissements lourds et d’innovations continues.


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