L’agriculture familiale suscite un regain d’intérêt depuis quelque temps en Algérie. Il est même question d’un nouveau concept «Agriculture familiale durable». Quelles opportunités d’activités et d’emplois peut offrir ce type d’agriculture? Peut-elle apporter des revenus stables aux ménages. Laïb Makhlouf, le DSA de Béjaïa, répond ici à ces interrogations.
- Qu’est-ce que l’agriculture familiale?
L’agriculture familiale est une forme d’organisation sociale qui permet à la famille d’unir les forces humaines et matérielles pour une gestion rationnelle de leur exploitation. L’agriculture familiale a existé depuis la nuit des temps, elle est visible aussi bien dans la cueillette des olives, des figues, dans la fenaison, dans l’élevage des animaux, et dans les autres travaux agricoles. C’est en quelque sorte le système du coopératif actuel qui a été mis en place bien avant par nos ancêtres. Ce type d’agriculture permet, il faut le signaler, d’éviter des problèmes de succession dans le partage des terres et des remembrements.
- Quel est son apport pour les familles et l’économie en général?
L’agriculture familiale absorbe la main-d’œuvre aussi bien féminine que juvénile. Les travaux de groupe ainsi que la répartition des tâches sur l’ensemble des membres de la famille apportent une plus-value certaine aux familles. Elle ne contribue pas uniquement en matière de récoltes et de productions mais aussi elle permet aux jeunes d’apprendre de leurs aînés les bonnes pratiques agricoles ainsi que les valeurs d’entraide et de solidarité. Ceci pour vous dire, qu’à travers nos coopératives actuelles, nous sommes dans le même prolongement d’organisation avec en plus un accompagnement technique et bien d’autres orientations.
- Que fait la DSA de Béjaïa pour développer ce type d’agriculture?
La DSA de Béjaïa, et ce, conformément aux orientations du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, se fixe comme priorité la mise en place de coopératives diverses et particulièrement dans les villages. La DSA a déjà mis en place 5 coopératives de différentes filières (apicole, agrumicole, figuicole, oléicole et avicole) qui sont en train de chercher les meilleurs moyens d’organisation et de production. Dans les communes où l’on organise régulièrement des foires, on incite les fellahs à s’organiser en coopératives pour réduire le taux de chômage et participer à l’effort national de l’amélioration de la sécurité alimentaire.
Boualem B.
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Posté Le : 14/06/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Boualem B.
Source : elwatan.com du mardi 13 juin 2017