Afin de répondre à la problématique de préservation “participative” du patrimoine, notamment “l’identification des blocages et dysfonctionnements sociaux dans le système de gouvernance patrimoniale”, des scientifiques et des acteurs sociaux ayant pris part au forum national du développement durable, organisé les 8, 9 et 10 avril, au campus d’Amizour (Béjaïa), plaident pour la tenue des assises du patrimoine dans la Kabylie qui recèle un trésor patrimonial.
En effet, les participants aux travaux de la 4e édition de cette rencontre scientifique notent dans les actes des deux ateliers interactifs, animés par des chercheurs universitaires du club scientifique d’architecture et d’urbanisme de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, qu’“il serait judicieux que toutes les recommandations de ce forum soient discutées dans un cadre officiel notamment des assises du patrimoine initiées et portées par les élus représentatifs de la société civile. Comme elles pourront servir la création de polarité interactive université, société civile et élus”.
Parmi les recommandations ayant sanctionné cette rencontre placée sous le thème : “Développement durable et société : quand le patrimoine fait le lien”, on citera la “sensibilisation, l’intégration et l’adhésion des citoyens passifs, toutes tranches d’âge confondues”, la “création d’un pont de communication université-société civile-autorité”, le “montage de projets et entrepreneuriat”, l’“encadrement réglementaire des actions sur le patrimoine et monitoring”, l’“intégration de la société savante dans la conservation” et le “marketing patrimonial et la médiation culturelle”.
Selon Mme Manel Ouaret-Ladjouze, architecte des sites et monuments historiques, et maître de conférences à l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, “ces recommandations sont issues de la réflexion du comité scientifique mais aussi des fruits des plénières”.
Et d’ajouter que “durant les travaux d’ateliers, la première action nous a permis d’identifier tous les acteurs concernés par le patrimoine et leurs soucis d’implication, après les recensements des solutions proposées par les trois focus groupes. Nous les avons cartographiés sous une forme de plan d’action portant les recommandations allant des objectifs vers les actions”.
Notre interlocutrice a tenu à préciser que les participants à ces focus groupes ont tiré profit des expériences et du savoir-faire de deux organisations, dont les responsables ont pris part aux travaux de ce forum.
Il s’agit, en fait, de l'association pour la réhabilitation de l'ancien hôpital d'Oran, appelée Santé Sidi El-Houari, qui a ouvert une école pour la formation professionnelle et l’employabilité des jeunes, ainsi que la fondation Amidoul de Ghardaïa, dont le projet “Kser Tafilelt” a remporté le prix national “Energy Globe Award”.
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Posté Le : 15/04/2021
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : KAMAL OUHNIA
Source : liberte-algerie.com