Publié le 03.04.2024 dans le Quotidien le Soir d’Algérie
A. KERSANI
La salle des fêtes Youcef-Abdjaoui de Sidi-Aïch a vibré lundi au rythme d'une agréable soirée artistique organisée à l'occasion de la finale de la 4e édition du concours de chant amazigh initiée par l'association Tarwa n’tmazgha de Sidi-Aïch.
Dédiée à l'ex-responsable de l'association, le regretté Hidjeb Lahlou, considéré comme la cheville ouvrière du festival et qui est décédé l’année dernière des suites d'une longue maladie, la manifestation culturelle et artistique entamée le 20 mars dernier a enregistré la participation d'une trentaine de jeunes chanteurs amateurs venus des quatre coins de la wilaya.
Huit jeunes talents ont été sélectionnés par le jury pour la finale qui s'est tenue lundi soir ayant consacré trois meilleurs chanteurs en herbe. Les trois meilleurs récompenses pour cette nouvelle édition sont, pour le premier prix, Akim Salem suivi de Adris Adem à la 2e place et Zahra Touhel à la 3e place. Un 4e prix du jury est décerné à Chenouf Jugurtha.
Le rendez-vous culturel et artistique a été rehaussé par la présence du président de l'APW de Béjaïa, Bachir Barkat, du sénateur Mehenni Hadadaou, de Yanis Foughali, P/APC de Sidi-Aïch, et des maires de Aït Rezine, Fenaia Ilmaten,Tinebdar et El Flaye.
Prenant la parole, le sénateur de Béjaïa, Mehenni Hadadaou, a félicité les organisateurs de la manifestation culturelle en les assurant de son soutien tout en souhaitant voir cette région de la vallée de la Soummam redevenir un carrefour culturel mais également économique. Il a annoncé à l'occasion que cette 4e édition du concours amateur de chant amazigh sera entièrement financée par l'APW de Béjaïa.
Yanis Foughali et Bachir Barkat, tout en saluant l'initiative de l'association Tarwa n’tmazgha, n'ont pas manqué de rendre hommage au regretté président de l’association pour son engagement et son dévouement dans le mouvement associatif. Les deux responsables ont assuré l’association de leur disponibilité à les aider. La 4e édition a été clôturée par une autre star de la chanson kabyle, Amour Hafid, qui a agréablement charmé le nombreux public présent dont plusieurs familles. Le public a repris dans une totale communion les tubes chantés par son idole. C’est vers une heure du matin que la soirée s'est achevée.
Un rendez-vous artistique qui a fait sortir, l’espace d'une soirée, la ville de Sidi-Aïch de la torpeur dans laquelle elle était plongée et où aucun grand événement artistique n'a été enregistré durant ce mois de Ramadhan.
Des soirées ramadanesques fades dans toute la wilaya à l'exception des spectacles organisés par le Groupe Soummam à Akbou avec la présence de grands noms de la chanson, Aït menguellet, Takfarinas, Amour Abdenour...
À Sidi-Aïch, comme l’année passée, cheikh Farid Hamoumaroui, un virtuose du mandole, anime avec des jeunes amateurs de la région des qaâdas sur la place jouxtant la salle des fêtes.
Des qaâdas qui constituent quelques moments d'évasion pour les sidi-aïchois dans ce désert culturel. il faut dire que la Direction de la culture de Béjaïa dont la mission est d’animer ce secteur dans la wilaya est totalement absente, en dehors du chef-lieu de wilaya avec quelques soirées chaâbi d'expression arabe.
A. Kersani
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Posté Le : 04/04/2024
Posté par : rachids