Béjaia - Oléiculture

Béjaïa - Une centaine d'exposants à la 17e foire de l'olive



Béjaïa - Une centaine d'exposants à la 17e foire de l'olive




Une centaine d'exposants étaient présents, jeudi en fin d'après-midi, à Akbou, à l'ouest de la ville de Béjaïa, à l'ouverture de la 17e édition de la foire de l'olive, inscrite cette saison sous le signe de l’amélioration de la qualité des produits oléicoles.

Populaire et convivial, l'événement a drainé d'emblée la foule, venue découvrir les variétés et les saveurs du terroir et faire quelques emplettes.

Si l'olive et l'huile y sont déclinées à profusion, et célébrées sous toutes leurs formes, couleur et couture, l'occasion a fait aussi, en effet, la part belle aux autres produits agricoles, notamment le miel, la figue, ou les produits de l'artisanat, dont la présence a manifestement coloré les lieux d'exposition, enrichis, par ailleurs, par les stands des négociants en matériel agricole ou en produits phytosanitaires.

Étalé sur trois jours, l'événement, au-delà de son caractère commercial, est aussi une occasion pour les professionnels d'échanger et de débattre sur l'état de la filière oléicole dans la wilaya, et entrevoir les moyens d'améliorer ses rendements et ses prestations mais aussi son organisation.

D'aucuns estiment en effet, qu'au-delà des productions annuelles, très versatiles au demeurant, car obéissant toujours à la règle de l'alternance des saisons qui veut qu'à une bonne campagne succède une de mauvaise, la carence essentielle de la filière réside dans l'absence d'organisation professionnelle (coopérative, groupe d’intérêts communs, etc.) dont le défaut limite fortement son expansion.

L'exemple couramment avancé reste «les tentatives d'exportations qui continuent à se faire de façon isolée et qui trouveraient matière à être rentabilisées, si elles étaient conduites de façon groupée et dans un cadre organisé», déplore le directeur des services agricoles qui ne désespère pas pour autant de voir les choses s'améliorer.

Et l'occasion de la foire est opportunément saisie, pour sensibiliser les acteurs de la filière sur ces modes modernes de regroupement, mais aussi sur toutes les actions à entreprendre en vue de vitaliser le verger oléicole en amont et dynamiser, en aval, celles en mesure de soutenir la production et sa qualité, qu'il s'agisse de collecte d'olives, de conditionnement, de transformation ou d'emballage, souligne-t-on.

Une dizaine de conférences-débats sont prévues dans ce contexte et des experts, venus de France, y participent pour présenter l'expérience de leur pays, étendue à la problématique de création d'entreprises, un nouveau créneau envisagé pour attirer l'investissement et générer les richesses.

Pour cette saison, la campagne oléicole reste moins intéressante que la précédente, les prévisions tablant seulement sur une production de 12 millions de litres d'huile, contre 16,8 en 2013.

A ce jour, 9 millions de litres ont été collectés sur un volume d'olives trituré de quelque 373.000 quintaux.

«A son échéance, à la fin du mois de février, il est plausible d'atteindre l'objectif de 12 millions de litres», affirme M. Bouaziz Noui, qui considère le rendement au-dessus de la moyenne, notant que le verger a eu à souffrir de conditions climatiques et sanitaires défavorables.

En plus du stress hydrique du début de l'été, les plantations ont souffert des dégâts occasionnés par une mouche nuisible, rappelle-t-on.

(APS)



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