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Béjaïa La fête de la figue n’aura pas lieu



Béjaïa La fête de la figue n’aura pas lieu
Publié le 03.10.2024 dans le Quotidien l’Expression
La décision d’annulation a été annoncée par l’association des figuiculteurs de la commune de Béni Maouche.
D'année en année, la figue se fait rare.
En raison du manque criard de production, l’association des figuiculteurs de la commune de Béni Maouche ont décidé à l’issue d’une réunion de concertation d’annuler l’organisation de la traditionnelle fête de la figue, qui se tient au mois d’octobre de chaque année.
C’est loin d’être une première puisque l’Association s’est déjà vu contrainte de renoncer à l’organisation de cette fête durant l’année 2022 et pratiquement pour les mêmes raisons.
L’insuffisance de production, un phénomène apparemment récurrent empêche donc la tenue de cette manifestation dont la réputation dépasse les frontières de la wilaya de Béjaïa.
Cette manifestation, qui attire à chaque édition des milliers de visiteurs, était aussi une opportunité de concertation et de débats entre les paysans et les experts. Une nouvelle occasion de ratée à la faveur d’une réunion de concertation qui avait permis aux membres de l’association de débattre des constats effectués à Béni Maouche et des communes limitrophes, appuyé par les avis de l’Itaf (Institut des techniques de l’arboriculture fruitière et de la vigne). Ces constats «révèlent l’absence presque totale de la production de la figue sèche», indique le communiqué de l’association des figuiculteurs de la commune de Béni Maouche qui, par la même occasion, «se démarque de toute usurpation de la marque ou utilisation frauduleuse du signe distinctif de reconnaissance de la qualité du produit». La figue de Béni Maouche est un produit labellisé. D’année en année, la production baisse de manière draconienne.
De déception en déception, l’on arrive à l’annulation de la manifestation. Réduction des superficies et vieillissement des vergers se soldent par une production de la figue décevante. L’aléa climatique, avec une sécheresse qui avait duré plusieurs années, avec des vagues d’incendies ravageurs, une salinité croissante des sols et l’apparition de maladies y sont pour beaucoup dans cette évolution fâcheuse, qui se singularise par l’effondrement des rendements et de la production autant de la figue fraîche que sèche.
Sur le marché, ces deux produits sont non seulement rares mais très coûteux. La figue fraîche a été cédée entre 500 et 1000 DA durant la présente saison.
La demande dépasse de loin l’offre et c’est d’ailleurs pour cela que la figue sèche de Béni Maouche a vu son prix presque doubler depuis l’année dernière. Elle est cédée présentement à 2500 DA le kilo.
Cette annulation devrait pousser les responsables concernés à la réflexion sur les voies et moyens de relancer la production de ce délicieux fruit aux bienfaits énormes sur la santé.
Arezki SLIMANI



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