– Les autorités devaient vous installer dans vos nouvelles fonctions de maire de Tazmalt. Vous a-t-on expliqué les raisons du report ?
C’est sans motif. Même le chef de la daïra, qui nous a reçus, dit ignorer les raisons. Des explications sont données officieusement mais ce ne sont que des rumeurs. Je préfère m’en tenir aux écrits.
– Etes-vous prête pour assumer les responsabilités de maire ?
Bien sûr que je suis prête. Le programme pour lequel nous avons été élus est dans ma tête. Nous avons fait le serment d’œuvrer pour le réaliser et d’être à l’APC pour travailler. Je ferai ce qui sera de mon possible pour cela, tout en favorisant la collégialité. Des choses n’ont malheureusement pas été réalisées jusque-là et cela me désole. C’est avec la concertation qu’on pourra avancer et réussir la concrétisation de notre programme qui est la base de notre mandat.
– Des rumeurs font croire que vous n’écartez pas la possibilité de vous désister au profit d’un autre élu. Est-ce vrai ?
Personne ne m’a parlé de cela. Il s’agit de travailler pour Tazmalt et défendre l’intérêt général. Je ne laisserai ma place pour personne. C’est la loi qui me l’accorde. Les rumeurs ne s’arrêteront jamais. L’APC vit en ce moment des problèmes du fait de l’absence d’un maire, il en faut un. Tout est bloqué. Les cantines scolaires peuvent s’arrêter de fonctionner d’ici ce lundi si les marchés ne sont pas signés. La commission des enchères est sans président et les adjudications pour le marché hebdomadaire ont été reportées à deux reprises. On est dans une situation de blocage.
– Si le blocage et les réticences de la part des élus perdurent, comment appréhendez-vous la suite ?
Tous les élus m’ont signifié leur accord. Ils sont venus vers moi pour me le dire. Nous travaillerons ensemble le plus normalement du monde. Même s’il y a un problème de blocage quelque part, nous pourrons le régler. S’il y a une volonté d’œuvrer pour l’intérêt général, tout marchera bien.
– Qu’est-ce que cela vous fait de pouvoir devenir la première femme maire de Tazmalt et probablement en Kabylie ?
C’est une grande responsabilité, et cela ne me fait pas peur. Les gens me disent déjà félicitations et je leur réponds de me souhaiter plutôt bon courage. Il faut travailler rudement. Le maire ne peut pas œuvrer seul, la population de Tazmalt doit être à ses côtés. Il n’y a pas de différence entre un homme et une femme. Nous avons des femmes qui sont juges, médecins… La femme peut assumer toutes les tâches et les responsabilités, que ce soit à l’intérieur de son foyer ou à l’extérieur.
– Un message pour vos collègues élus ?
Je leur dis travaillons ensemble, essayons de réaliser le changement dont Tazmalt a besoin. La force est dans l’union. Que chacun regarde juste du côté de sa mère pour comprendre que la femme peut faire beaucoup de choses. L’important est dans le travail.
K. Medjdoub
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Posté Le : 22/01/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : K. Medjdoub
Source : elwatan.com du mardi 21 janvier 2020