Dans le cadre du lancement de son projet de valorisation du marc de café, en partenariat avec l’agence belge Anabel, la Coopération technique belge (CTB), et intitulé “Une deuxième vie pour le marc de café”, l’association Nemla a organisé, avant-hier, à l’INRAA (Institut national de recherche en agronomie algérienne) d’Oued Ghir, qui pilote cette première phase expérimentale, une journée de formation au profit des forestiers, des techniciens de l’ITAF et des membres de la société civile afin de s’imprégner au mieux des principes et pratiques du compostage. Ainsi, un ingénieur agronome de l’INRAA a donné une communication portant sur un aperçu global sur le compostage, un processus “de transformation naturel par la dégradation de la matière organique”.
“Nos ancêtres avaient déjà su que les cultures poussaient bien près du fumier et les végétaux en décomposition. Ils reconnaissent l’utilité du compostage mais, malheureusement, ils n’avaient pas assez de connaissances sur son processus”, souligne le communicant avant de s’étaler sur le processus de compostage.
Lequel compostage, ajoute-t-il, concerne deux matières organiques d’origine animale ou végétale. Sur ces deux matières organiques, précise le conférencier, on distingue trois catégories de déchets, à savoir les déchets faciles (de cuisine, de jardin, papier, cendre de bois), les déchets intermédiaires (carton, bois, brindis) et enfin les déchets difficiles (branches d’arbres).
“Le compostage se déroule en cycle fermé qui commence par l’opération de collecte des déchets jusqu’à leur compostage qui passe du lieu de stockage, déposé en forme adéquate, son broyage dans des déchets divers, son traitement, la destruction du compost et enfin son utilisation à des fins agricoles”, explique le conférencier.
Et de souligner que les facteurs favorables sont l’aération, l’humidité et la forme du tas.
S’agissant des principales bases d’un compost, ils sont, dira-t-il, en nombre de trois. La phase psychrophile dont l’activité est proche de 13° C ; la phase michrophile dont la température doit être entre 21° C à 32° C ; la dernière phase dite thermophile qui consiste en la destruction des batogènes.
À l’INRAA d’Oued Ghir, une petite expérience de compostage du marc de café, mélangé à des déchets végétaux, a été essayée sur le haricot vert.
“Le test est concluant. Nous avons constaté une germination et un développement rapides de la plante”, conclut la communication de cet ingénieur agronome de l’INRAA.
L. OUBIRA
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Posté Le : 15/06/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : L. OUBIRA
Source : liberte-algerie.com du jeudi 14 juin 2018