Akfadou en quelques mots

AKFADOU a une origine très lointaine dans le temps. La présence de ruines romaines au village Aït-Allouane nous renseigne sur le passage de certaines civilisations dans ces contrées.
Durant la guerre de Libération nationale, elle fut considérée comme le cœur de la révolution. Elle a abrité le P.C. de la Wilaya III et fut le fief de nos vaillants Moudjahidines.

Suite à la nouvelle organisation territoriale de 1984, Akfadou s'est trouvé élevé au rang de commune ; une commune regroupant une quinzaine de villages et qui compte 8.150 habitants environ. Elle se situe à 217 Km à l'est d'Alger, 67 Km au sud-ouest de Béjaïa et à 41 Km au nord-ouest d'Akbou.

Géographiquement, elle est limitée au nord par la Daïra d'Adékar, à l'est par les communes de Tifra et Tinebdar, au sud par celles de Tibane, Souk-Oufella ainsi que Chemini et à l'ouest par la wilaya de Tizi-Ouzou. Elle s'étale sur une superficie de 4.210 ha.

A l'instar des autres communes, les limites administratives d'Akfadou épousent des lignes de crêtes et des oueds. Son relief est de nature très accidenté. L'analyse de ce relief fait apparaître deux éléments importants : un ensemble montagneux imposant et un ensemble collinaire ou de moyenne montagne.

L'Akfadou est un grand versant orienté vers l'est et faisant face à la vallée de la Soummam. Il fait office de point de jonction entre la haute et la basse kabylie. Le village le plus haut perché est Imaghdacène dont l'altitude atteint les 1.100 m. Quant au plus bas village, soit Tapount, il est à 620 m. A son point culminant, l'altitude dépassant les 1.600 m, est implantée la station de la R.T.A.

La haute montagne est recouverte par de belles forêts de chêne Zéen, Afarès et chêne-liège. La neige y est abondante en saison hivernale et la pluviométrie dépasse 2.000 mm par an.

Le réseau hydrographique est de forte densité. Il est hiérarchisé et structuré autour de l'oued principal "Roumila". Ce dernier est alimenté par la multitude des cours d'eau traversant la commune. Son climat est méditerranéen. Il laisse apparaître trois saisons:

une saison froide ou période de dormance des plantes (de la mi-octobre à la fin mars) ;
une période de croissance dont la première est parintanière (du début avril à la fin mai)et la seconde automnale (de septembre à la mi-octobre) ;
et une saison sèche (de juin à la fin août).

Les cultures, de manière générale, représentent 23% de la superficie communnale ; soit 988,3 ha. Le maraîchage et l'arboriculture fruitière se pratiquent près des agglomérations et des points d'eau. Une grande importance est accordée à l'alimentation du bétail vu que les fourrages et la jachère représentent une très grande part de la S.A.U. L'élevage, notamment l'élevage bovin, occupe une bonne place. Néanmoins, l'élevage d'ovins, caprins, poulets de chair et ruchers (ruches d'abeilles) est plus ou moins important selon les villages.

Grosso modo, l'économie de la commune est basée essentiellement sur l'agriculture, l'élevage traditionnel et l'apport de l'émigration.

Le taux d'électrification est de 100%. Quant à l'A.E.P, la totalité des foyers sont raccordés. Il est utile de signaler que la gestion de l'eau pose problème en raison de l'éparpillement des habitations. Pour ce qui est de l'assainissement des eaux usées, un nouveau plan est à l'étude pour assurer de bonnes conditions de rejet.

Le réseau routier se compose du chemin vicinal n° 14 allant d'El-Azla à Aït-Allouane, d'une longueur de 8 Km, de routes dites secondaires reliant les agglomérations et les hameaux au chemin communal, des pistes forestières ainsi que des pistes agricoles.

Le secteur éducatif compte huit (08) écoles primaires, deux (02) groupes scolaires, un (01) C.E.M. et une (01) annexe de lycée.

Le secteur sanitaire comprend trois (03) salles de soins, un (01) centre de santé avec maternité rurale en voie d'ouverture, trois (03) cabinets (médecine générale), un (01) cabinet dentaire et un (01) cabinet vétérinaire.

La population d'Akfadou utilise pour ses déplacements une petite "flotte" permettant la liaison avec Sidi-Aïch, Akbou et Béjaïa. Sa composition peut se résumer à un mini-bus servant au ramassage scolaire, une vingtaine de fourgons environ et quelques taxis.

Concernant les P et T, il existe une agence postale située au village Taourirt. Trois taxiphones fonctionnent grace au système radio, permettant, un tant soit peu, de communiquer avec l'extérieur. Un projet relatif à l'installation de 512 lignes extensibles à 4.000 est en cours de réalisation.

Ajoutons également l'antenne de la recette intercommunale des impôts et un dépôt de gaz butane rendant de précieux services aux citoyens.

Par ailleurs, le processus de développement en cours va en s'accélérant. Pour assurer une urbanisation harmonieuse, il est nécessaire de mettre en œuvre beaucoup de moyens humains et matériels.

La forêt d'Akfadou est un véritable vestige naturel qui reste à exploiter. Son cadre naturel est à préserver, ses espèces animales sont à protéger. En conclusion, disons que les infrastructures touristiques sont en manque dans l'Akfadou, hormis sa vocation dans ce domaine.

La culture, quant à elle, souffrant de l'absence d'infrastructures adéquates, connaît un marasme très pesant sur la frange juvénile plus particulièrement. Tout l'espoir est placé sur le centre culturel en voie de construction afin de catalyser toutes les énergies existantes.

En matière de sport, deux aires de jeux, pour l'ensemble de la commune, sont les seules méritant d'être rapportées.

La forte population émigrée (émigration interne et à l'étranger) est conséquente au problème du chômage sévissant dans la commune.

Afin de redynamiser l'économie communale et fixer définitivment ses habitants, il est nécessaire d'œuvrer à la création d'emplois (dans l'agriculture, l'élevage, l'artisanat, la petite industrie, le travail du bois, le B.T.P, le tourisme, etc...), l'aide à la réalisation du logement individuel, l'amélioration du niveau d'équipemement des villages (la santé, l'enseignement, les loisirs, etc...) et l'amélioration des voies de communication entre Akfadou et les communes limitrophes.