Melbou est une commune de Kabylie en Algérie, située dans la wilaya de Béjaïa. Depuis quelques années, la ville voit ses caisses renflouées par le secteur du tourisme, qui est en pleine croissance dans la capitale économique de la Kabylie. Outre le tourisme, la ville trouve des ressources dans l'exportation de l'huile d'olive et du bois de liège. Ceci contribue à l'enrichissement de la ville.
Melbou est une commune de la wilaya de Bejaia située entre bejaia et Jijel. Selon la légende, Melbou serait une femme d'origine viking. Après que le bateau de cette dernière se soit échoué en pleine mer, elle s'est retrouvée dans ce petit village. A un certain moment, Melbou est devenue une personnalité respectée qui prodiguait le savoir aux habitants. Après sa mort, le village a pris le nom de "yema melbou" A l'arrivée de la France coloniale, le village a pris le nom de "GARAGE". L'histoire de Melbou est mêlée de beaucoup de légendes, et de guerres entres ses habitants et le colonialisme français. Selon les anciens habitants du village, Melbou était une source de richesses pour les constructeurs de bateaux, car elle disposait d'une forêt dense, riche en bois.
par nassim idris
nassim - pld - bouatouche melbou bejaia, Algérie
31/08/2012 - 39079
Melbou ville historique, rassemblement du 08 mai 1945
Message Zhafit le Dim 8 Juin - 19:04
Melbou ville historique, rassemblement du 08 mai 1945
Melbou est une commune de la daira de Souk El Tenine
et de la wilaya de Béjaïa.
De Bougie jusqu’à Jijel, ce sont des kilomètres d’une
côte qui trustent tous les qualificatifs et tous les
superlatifs. Une sorte de Côte d’Azur au naturel.
Plutôt populeuse. Sans jet-set et sans glamour. C’est
à Melbou que commence cette fameuse Corniche d’Or qui
sidère et séduit le voyageur. Des criques, des plages
de galets ou de sable fin, des rivières et une
montagne qui surplombe la mer du haut de ses falaises.
En dehors de sa grande beauté, Melbou est aussi une
ville historique, la ville du rassemblement du 08 mai
1945. Le 8 mai 1945, le jour même de la victoire des
allies sur le nazisme, tous les peuples ont sortis
dans les rues pour manifester leur joie pour la
défaite de l’axe nazi, l’axe des dictateurs et des
fascistes, le peuple algérien qui a contribué
énormément à la défaite des Nazis, des centaines de
milliers de jeunes algériens ont rejoint les troupes
alliés, le peuple algérien a cru qu’il ouvre droit
finalement à son indépendance après tant d’années de
sacrifices pour la France et ses intérêts , le
peuple algérien a répondu a l’appel du PPA(parti du
peuple algérien) et a sorti dans les rues et n’a pas
hésiter a montrer sa joie de retrouver enfin la
liberté longtemps confisquée… le colonialisme français
n’a pas hésiter à commettre l’irréparable en
fauchant la vie a 45000 innocents algériens .
Le colonialisme français a montré une autre fois de
plus combien il abjecte et inhumain, mais le carnage
était destiné à être plus lourd s’il a commis ce qui
a été programmé, l’extermination de toute la
population de l’est de Bejaia (Bejaia ville à Kherrata
en passant par Tichy, Boukhlifa, Aokas, Souk El
Tenine, Melbou, Derguina, Bordj Mira, Ait Smail)
Le colonialisme a commencé son œuvre en rassemblant
toute la population des villages cités ci-dessus dans
un camp à Melbou.
Pour en savoir plus sur, on a récolté ces différents
témoignages de quelques rescapés.
B.F une vielle de 80 ans, de la région de Tizi
N’berber nous a dit « j’ai été enceinte, on été
pauvre est misérable mais on a accepté notre sort,
soudain on a été envahi par les militaires français,
ils n’ont ont demandé d’aller à Melbou parce que ils
vont tout détruire et brûler et chaque personne qui ne
soit pas à Melbou le 08 mai sera tuée, on s’est
déplacé en masse, vieux, bébés, vielles…. »
Très émue, elle ne pouvait pas retenir ses larmes,
elle a continué « les plus gâtés ont soit des chevaux
ou des ânes, comme on est les plus pauvres du village,
on avait même pas un âne ! J’ai fait le déplacement de
Tizi N’berber à Melbou à pied (30 Km environs), je me
souviens des femmes qui ont perdus leurs bébés à cause
de la chaleur torride, je me souviens de ces vieux qui
succombent à leur fatigue au cour de la route »
I.A un vieux de 75 ans de la région d’Ait Smail nous
raconte « c’était affreux, une fois dans le camp à
Melbou, on a été très surpris de découvrir que des
chars étaient prêt à tirer, des centaines de milliers
de soldats armés jusqu’au dent, des centaines d’avion
survolaient le ciel au dessus de nous, des dizaines de
bateaux militaire prêt a être utiliser ….. »
I.A se souvient aussi du discours d’un officiel
militaire français « avec un mépris totale, il a
commencé par nous dire, qui ce que vous pouvez faire
les indigènes ? Vous avez quoi pour vous battre contre
nos chars, avion et bateaux ?
Vous avez que les « battons » chez nous les événements
du 08 mai 1945 sont connus sous le nom de « la guerre
des battons », parce que on avait que nos battons pour
riposter a la cruauté du colon »
Avant d’enchaîner « si on décide de vous exterminer
maintenant, qui va nous empêcher ? Ce discours a été
bien sur traduit par un harki…. »
A.F une vielle femme de 78 ans, de la région d’Ait
Melloul(Tichy) nous révèle « je me souviens de cette
chaleur suffocante, je me souviens de cette terrible
soif que j’avais, on a passé toute la journée entassé
comme dans une boite de sardine sous la
Chaleur et sans eaux. Même nos bébés et nos vieux
n’ont pas été épargner, je me souviens que y’avait des
centaines de morts surtout les bébés et les vieux… »
Ces témoignages nous donne une idée très claire de la
sauvagerie du colonialisme français et surtout sa
grande haine et son grand mépris envers les algériens.
En effet, la normalisation de la relation entre
l’Algérie et la France, entre le peuple algérien et le
peuple français passe par la nécessité d’assumer
l’histoire commune dans sa totalité, avec sérénité,
courage et humilité. Reconnaître ses torts, se
remettre en cause devant l’ancien colonisé s’est
sortir soi même de la peau du colonisateur vers celui
de partenaire et d’ami. Il est question de reconnaître
que la colonisation est en contradiction intégrale
avec la déclaration universelle des droits de l’homme,
avec l’essence de la démocratie et de la justice.
L’organisation d’un procès symbolique de la
colonisation et des responsables du génocide du 08 mai
1945, peut être le point fort de ce processus.
nassim - pld - bouatouche melbou bejaia, Algérie
31/08/2012 - 39077