Promesses de mariage

Dimanche 11 Décembre 2011
Béchar
Promesses de mariage
Attention à l’arnaque !
À Bechar, à l’instar des autres villes
du pays, le phénomène de l’arnaque
et des fausses promesses
au mariage avancées à des jeunes
filles, dans le seul but de les séduire
et profiter de leur crédulité,
semble prendre des proportions
alarmantes, si l’on se fie aux nombreux
témoignages de jeunes filles
victimes de cette nouvelle forme
d’arnaque.
En effet, le célibat endurci des uns
et des autres semble favoriser le
recours par des personnes aux intentions
« maléfiques » à tous les
subterfuges pour arriver à atteindre
leurs desseins. Ainsi, bon
nombre de jeunes filles sont victimes
de fausses promesses dans
le but de se faire abuser par une
certaine catégorie d’hommes sans
foi ni loi, ayant un seul objectif en
tête, c’est celui d’arriver à satisfaire
leur instinct animal.
Celles-ci sont abreuvées de mensonges
et finissent d’offrir leurs
corps à « l’heureux élu », avant de
le voir disparaître dans la nature
et sentir leur rêve s’évanouir. Un
groupe de jeunes filles s’est confié
à nous, déclarant avoir vécu
pendant longtemps dans l’illusion,
le mensonge et les promesses nontenues
par certains hommes, qui
leur ont promis le paradis sur terre.
Et en fin de compte, elles n’ont rien
vu venir. Tous les hommes ne sont
pas les mêmes.
Mais, la méfiance doit être de rigueur
dorénavant. Les belles paroles
et les promesses cachent
souvent de mauvaises intentions,
ont souligné nos interlocutrices.
Elles poursuivront : «Ces relations
avec ce genre d’hommes, gardées
dans l’ombre afin que personne ne
sache rien de leur caractère parfois
extraconjugal, ne cessent de
défrayer la chronique et ces jeunes
filles sont victimes quand elles
découvrent la supercherie.
Elles ne savent plus à quel saint
se vouer. Certaines d’entre elles
deviennent inconsolables et n’hésitent
pas à briser le silence, déclarant
poursuivre leurs bourreaux
pour abus de confiance.
D’autres, hésitantes et craintives,
préfèrent se taire et garder leur
malaise pour préserver l’honneur
de la famille et se soustraire à la
critique des mauvaises langues»,
ont relevé nos mêmes interlocutrices.
Des centaines de jeunes filles
ont, au moins une fois dans leur
vie, eu une fausse promesse de
mariage, qui semble les avoir manquées
au point de bien leur faire
perdre toute confiance aux hommes.
Une telle démarche s’apparente
à un jeu avec les sentiments
des autres, subterfuge que n’hésitent
pas à adopter certains hommes
et qui n’est autre que de la
lâcheté purement et simplement.
Mais, ce genre d’hommes finiront
toujours dans des prisons, nous a
fait savoir un avocat, qui poursuivra
: «Ces jeunes filles, qui ont été
trompées par ce genre d’hommes,
réagissent et n’hésitent pas à porter
plainte contre eux devant les
juridictions.
Ces mensonges, ce jeu sentimental
et autres fausses promesses
diminueront, du moins ils disparaîtront
», a-t-il affirmé. Par ailleurs
et sur un autre registre non moins
important que le premier, il s’agit
du divorce, qui semble lui aussi
avoir pris de l’ampleur dans cette
wilaya avec tout ce que cela entraîne
comme conséquences dramatiques,
d’abord, sur les enfants,
qui en paient les frais, et ensuite
sur le milieu social en général.
En effet, cette dissolution du pacte
de mariage, requise par l’époux ou
par l’épouse, sous le contrôle de
la justice, semble avoir plusieurs
causes, dont certains cas, selon
des sources judiciaires, sont recensés.
Il s’agit du problème de
loger avec la famille du mari, l’absence
de dépense pour l’entretien
de l’épouse et des enfants, le comportement
des membres de la bellefamille,
l’infidélité et l’adultère, une
maladie grave, la stérilité et, enfin,
la boisson alcoolisée.
Notre source ajoute également
que près d’une certaine de divorces
sont prononcés annuellement,
dont les premières victimes demeurent
les enfants, qui sont privés
d’affection et d’amour, au lieu de
grandir dans un milieu harmonieusement
bâtier et sain. Ils se voient
rejeter dans la rue et livrer à tous
les maux sociaux.
Ainsi, la conséquence de la séparation
des parents peut engendrer
chez les enfants la délivrance à la
drogue, l’alcool et le vol ; chez les
filles, la prostitution. Même la
femme divorcée, si elle est jeune
et issue d’un milieu diminué, peut
facilement basculer dans la débauche,
a relevé la même source.
L’impact de cette rupture du contrat,
qu’est le divorce, dépend de
la manière de vivre. Si c’est la fin
des multiples problèmes dus à une
incompatibilité de caractère ou de
violence conjugale, cette séparation
sera une délivrance pour l’un
des deux conjoints ou pour les
deux. Mais, dans des cas, où le
divorce n’est pas programmé et
survient suite à un cumul, à un
malaise ou à une infidélité, c’est là
où il est vécu comme l’échec d’un
projet de vie, nous a fait savoir un
psychologue.
Dans ce cas-là, l’impact psychologique
risque d’être négatif sur
l’un des conjoints ou sur les deux,
a signalé notre interlocuteur. Selon
des sources du service de
l’état civil de l’APC, les divorces
s’opèrent surtout au sein de familles
n’ayant pas d’enfants et la
moyenne d’âge de la divorcée se
situe entre 26 et 28 ans, durant ces
deux dernières années.
Par contre, la moyenne d’âge des
hommes divorcés est de 34/36 ans.
S’agissant de la durée du mariage
par rapport au divorce, on relève
une durée d’un an et moins. Heureusement
que la crise économique
et le chômage sont là pour
stopper un peu et faire reculer l’âge
du mariage pour les femmes et les
lots de problèmes de divorces, qui
peuvent surgir, a souligné un cadre
de la municipalité.
Bahadji Hadj
echo d'oran