Béchar - 02- Origines

LES GRAVURES RUSPESTRES A ABADLA



S’étalant sur une superficie de 12100 Km2,la daira d’abadla est située à 90 Km au sud de la Wilaya de Bechar.Elle comprends 03 communes,Abadla,Erg Ferradj et Machraa Houari boumedienne.

La plaine d’abadla, une de plus importantes contrées est encerclée par plusieurs chaînes montagneuses.Les forets constituent souvent, par leurs présences, un facteur essentiel de maintien de la fertilité et protégent l’Oued Guir contre l'érosion éolienne et hydrique.

Par contre elle possède aussi des terres excellentes qui, lorsqu’elles ont pu être arrosées par une crue de la rivière ou suffisamment humidifiés par des pluies exceptionnelles, sont couvertes d’une végétation spontanée, fine, nourrissante et recherchée par les animaux. Ces herbes poussent en quelques jours,à conditions qu’il ne fasse pas froid,elles restent vertes pendant une année environ.Puis ce que les animaux n’ont pas consommées , sèchent sur pied et constituent ce qu’on appelle en arabe « el heichar »c’est encore une très bon nourriture.

La sédentarisation forcée sous la férule de l’administration coloniale, basé à Bechar représente une rupture totale avec la tradition sur un terroir cultivé selon des méthodes séculaires par une population agropastorale. Cette rupture a été imposée autant par les conditions climatiques que par les conditions historiques et socio économiques.

La plaine d’abadla est traversée sur toute sa longueur par l’Oued Guir, l’un de plus important fleuve du pays, qui le partage en deux parties hydrauliquement indépendantes les zones du rive gauche et les zones de la rive droite.

L’encombrement des arbres de tamarix croissent et forment des ceintures vertes sur les deux rives de l’oued guir qui se dérivent dans toutes les directions.Les clairières ont laissées libres dans les intervalles ou ils sont introduits d’autres végétations de toute nature.Cependant au milieu de la plaine s’élève des lignes de hautes dunes de sable et vie d’autres animaux herbivores et carnivores.

Le climat peu clément est de type saharienne aggravant la situation hydrologique comme l’atteste la diminution des aires de pâturages des dromadaires, des moutons et des chèvres depuis quelques années. il est caractérisé par une aridité croissante d’année en année,les pluies n’atteignent pas 50 mm/an et la température varie entre (10° à 45°c ).les vents sont violents en mois d’avril et mai,ils soufflent en permanence,provoquent des tempêtes de sables.

La tradition orale et les écrits des auteurs latins rapportent que la Vallée de l’Oued Guir était jadis remplie d’éléphants, ce qui suppose que la plaine d’abadla était couvertes de riches et abondants pâturages.
Les poètes et les traditions très souvent remarquables offrent tout au long de l’année un large spectre d’expositions et de documentations, non seulement sur le riche passé de la population en tant que région culturelle mais aussi sur la désertification qui est bien climatique (sècheresse) que humaines (utilisation non rationnelle) des espaces et ressources naturels.

Le différent mode d’expressions des poésies de la région a fortement marqué sa présence de tous temps,il célèbre la plaine d’abadla non pas dans sa sécheresse mais dans sa richesse.Les ouvrages de chaque poète étaient aussi immenses qu’ils étaient nombreux,ils décrivent selon des schémas assez classique sur les changements graduels au milieu rural qui semblent disparaître au profit de l'apport de nouvelles approches.Ils tentent de mettre en évidence la nature de ces transformations et la manière dont elles affectent l’organisation pastorale et la vie des populations rurales ainsi que celle des zones arides.


Les gravures rupestres montrent aussi que le bœuf à bosse était connue des habitants de cette contrée.La vallée inférieur de l’oued de guir à donc toujours été en cours des ages, une région favorable à l’élevage.
Les nombreuses gravures rupestres que l’on rencontre sur les roches dominant de l’oued Zouzfana montrent que jadis à bosse était rencontré dans la région, il serait donc intéressant de tenter l’introduction de cet animal dans la Vallée de Guir dés que la production en plantes fourragères sera devenue suffisante.

Le gara « el mefired » est situé aux pieds des monts de habassa et el barda se trouve à 15 Km du sud abadla nous donne accès sur la plaine d’abadla et le lac de dayet tiour.Il comporte aussi des grottes et des abris que l’on peut contempler l’arc de peint sur les falaises au sommet du colline constituant un témoignage des catalogues les plus complet qui soit sur la vie préhistorique.

La mine de Ksi Ksou se trouve à 30 Km du Nord Est d’Abadla qui présente un paysage déprimé de petites collines molles, glaciés de pédimentation ou l’Oued Bechar s’étend et se dirige vers les monts de habassa et constitue le lac superficiel de dayet tiour.
Sur la rive droite de l’Oued Boudib, on constate d’autres collines formant des massifs presque de même hauteur, au fond dans la quel s’est découvert d’autres gravures de rupestres.Ces images de différentes publications sont repérées sur des collines innombrables, gorges et ravins offraient un site idéal de travail aux artistes de ce temps –là.
A partir de ces pièces taillées, des restes de faune et de différents matériaux, il est possible de retrouver certains aspects du mode de vie des hommes préhistoriques, de préciser leurs rapports avec le milieu environnant et d’appréhender certains de leurs comportements. Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire d’étudier l’ensemble des vestiges archéologiques sur un plan naturaliste, pluridisciplinaire, afin d’obtenir le plus d’informations possibles aussi bien sur le milieu que sur la culture matérielle que ces hommes ont laissée.
La ceinture orientale de la plaine d’abadla est nettement marquée dans sa partie Sud Ouest par des hauts massifs montagneux d’el barda, habassa qui se rattache vers le nord aux chaînes montagneuses de Bechar.
Les ksour de la plaine sont actuellement abandonnés dont la majoritaire sont totalement détruits et inexcitants .Ils sont confronté à une érosion hydrique (eau vent et sable) ainsi que des crues subites et intenses très chargées en invasion.Ces constructions étranges comportaient un certains nombres alvéoles ou les habitants emmagasinaient leurs récoltes pour le mettre à l’abris des razzias.Le ksar était en même temps un lieu de vie sociale et religieuse, des rencontres des festivals et d’enseignement.
Ces profondes mutations surviennent à la suite de ruptures des équilibres traditionnels entre groupes sociaux et ressources naturelles, du fait de la paupérisation croissante et de la marginalisation des éleveurs camelin, ovins et caprins qui sont incapables de faire face aux sécheresses de plus en plus fréquentes.
La constitution géologique de la région détermine aussi l’aspect du paysage naturel consistant en ruisseaux, en forêts, en surfaces élevées étendues, en sommets arrondis et en vallées rocheuses enlacées.
Au plan des potentialités minières, de nombreux gisements de substances utiles peuvent faire l’objet d’une exploitation et donner lieu à des investissements en PMI- PME principalement dans l’industrie extractive.
Sur le plan touristique, la variété des sites et les possibilités recensées confère à la Région, des prédispositions sérieuses au développement d’un tourisme actif, notamment dans les domaines de tourisme culturel et climatique avec un potentiel archéologique de renommée mondiale.






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