Biographie de Hadj Mohamed Belkebir

(1934-1993). Figure de la musique classique algérienne à Béchar. Mohamed el Ansari, plus connu sous le nom d’El Hadj Belkebir, est né à Béchar. Très connu dans toute la région de Béchar et au Sud-ouest du pays, par ses travaux de réhabilitation et de prise en charge du patrimoine « chaâbi ». Il a commencé comme coiffeur avant de se consacrer entièrement au chant. Son père qui jouait du Guembri fut son premier maître. A partir de 14 ans, il lui apprit à jouer du guembri et à chanter de vieux textes avant de l’intégrer dans son propre orchestre. Sa fréquentation de la Zaouia de Kénadza y était aussi pour quelque chose. A 17 ans, il forma son propre orchestre avec Mohamed Behloul, Mohamed Ziani, Abdallah Moulay, Abderrahmane Guih. En 1956, Belkebir prend le chemin de l’exil et s’installe d’abord à Oujda, puis à Rissani (Tafilalet) où il avait des parents. Il ouvrit un salon de coiffure et ramena sa famille. Là commença sérieusement l’aventure du Melhoun. A l’indépendance, sa famille revint définitivement à Béchar et lui, se sépara de sa femme. Ce n’est qu’en 1973, qu’il revint pour de bon à Béchar au quartier de Manougua. Entre-temps, il avait été enregistré en 1967, par la radio marocaine. En 1977, lors d’un mariage à Oran, il rencontra un éditeur (El Manar) qui a été séduit par sa musique. La première cassette de Belkebir sort sur le marché la même année. En 1985, il fit le pèlerinage à la Mecque et, depuis, il s’est consacré au Medh. Interprète surtout du chant religieux, plus de 160 compositions, il a mis en musique ses propres textes, une vingtaine, ainsi que les textes de son père. En 1990, il comptabilisait six cassettes sans compter ses enregistrements à la radio (cinq chansons) et à la télévision (dix-huit). Il mourut le Dimanche 11 Juillet 1993 à Béchar.