La quantité de lait que la laiterie d’Igli se propose de mettre sur le marché local sera amputée de la moitié destinée aux militaires de la région et d’un autre quota acheminé vers la wilaya d’Adrar en crise elle aussi.
La scène est identique à celle de l’année dernière : les files d’attente devant les magasins pour se procurer du lait en sachet s’allongent déjà.
Contactée la direction du commerce et des prix se veut rassurante : Laiterie d’Igli (160 km de Béchar) principal fournisseur des produits laitiers et dérivés de la wilaya qui produit 35.000 litres/jour va doubler sa capacité de production pour atteindre 70.000 litres/jour au mois de Ramadhan pour une population de 280.000 habitants.
La quantité suffira-t-elle à apaiser les esprits et à éliminer la psychose de la pénurie qui s’est déjà installée ?
La vieille usine d’Igli datant des débuts des années 1980 aurait récemment reçu 480 tonnes de poudre de lait pasteurisé pour satisfaire, dit-on, les besoins essentiels de consommation durant le mois sacré.
Mais selon d’autres estimations, cette quantité que l’unité se propose de mettre sur le marché local sera amputée de la moitié destinée aux militaires de la région; ’un autre quota (dont on n’a pas révélé la quantité) sera prélevé et acheminé vers la wilaya d’Adrar en crise aussi.
En plus la situation de l’approvisionnement régulier du produit laitier connaîtra des perturbations si l’on tient compte de l’insuffisance flagrante des points de vente et de l’absence des moyens de transport pour la livraison aux détaillants, facteurs qui vont renforcer et grossir les files d’attente pour finalement donner naissance à des pratiques spéculatives sur le produit indispensable en période de jeûne.
Obstacles administratifs
Le projet d’un complexe laitier situé à Oukda (5km au nord de Bechar) investissement privé traîne toujours. La mise en exploitation de ce complexe prévue pour ce mois d’août a été retardée à cause des obstacles administratifs.
Le promoteur du projet dont la structure est en voie d’achèvement (90%) se plaint néanmoins des lenteurs bureaucratiques notamment dans le financement des équipements en provenance de l’étranger et de l’autorisation d’exploitation d’un forage à proximité de l’unité qui, affirme-t-il, est en voie d’être, enfin, résolue.
Pour rappel, le complexe laitier avec ses équipements modernes prévus va pouvoir produire dans une première phase 120.000 litres/jour et 20.000 litres/jours de leben (petit-lait).
Dans une deuxième phase, l’usine produira du yaourt, du fromage et de la crème fraîche et du beurre.
Selon son propriétaire, la mise en service du complexe laitier va aussi générer soixante dix emplois directs et autant d’emplois indirects.
Notre interlocuteur a tenu à sensibiliser les pouvoirs publics sur l’importance du projet et l’impact que le complexe industriel laitier entraînera sur la vie économique et social de la région.
M. Nadjah
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Posté Le : 04/08/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : M. Nadjah
Source : El Watan.com du 2 août 2011