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Béchar - La ville paralysée par une chaleur extrême



Béchar - La ville paralysée par une chaleur extrême




Les chaleurs oscillant entre 39 et 42°C en cette fin du mois de juin paralysent déjà la ville et provoquent l’arrêt de l’essentiel des activités commerciales, en particulier dans le secteur des travaux publics et bâtiment.

Les gens sortent de chez eux pour faire les emplettes nécessaires tôt dans la matinée et profitent de la fraîcheur matinale. L’animation sur les lieux publics, intense dans la matinée, n’est que de courte durée.

A partir de midi, les rues se vident. Le soleil tape fort et la chaleur suffocante n’accorde aucun répit et dissuade même le plus téméraire à s’aventurer dehors. L’agglomération est alors livrée au règne absolu du soleil brulant. Elle ne sort de sa léthargie que vers 18 h et les activités commerciales reprennent peu à peu leur cours pour deux heures seulement avant la rupture du jeûne. Durant la journée, seules les administrations publiques qui travaillent en ce mois de Ramadhan de 7h 30 à 14h 30mn, sont ouvertes à des administrés quasi inexistants.

Une plage horaire qui est décriée par certains et approuvée par d’autres. Elle ne tiendrait pas compte des spécificités locales, selon les premiers, fixée par l’administration centrale ne laissant ainsi aucune initiative aux pouvoirs publics locaux. Le décalage des plages horaires entre l’administration centrale (9h à 16 h) en cette période de Ramadhan et l’administration locale (7h30 et 14 h30) met à rude épreuve la communication entre les deux administrations.

Au niveau local, les horaires de travail contribuent aussi au gaspillage de l’énergie puisque, à partir de 12 h, les administrations sont quasiment vides et les appareils de climatisation continuent de fonctionner sans tenir compte du slogan de l’austérité dont on parle, mais cela est une autre histoire, souligne-t-on.

Autre contradiction, relève-t-on, les membres de l’exécutif de wilaya bénéficient chaque année de 21 jours de congé en période d’été mais gèrent leurs services avec un effectif extrêmement réduit au quart car parti en congé annuel. Mais le secteur qui semble souffrir le plus des conséquences de la canicule est indéniablement celui des travaux publics et bâtiment.

Un secteur à l’arrêt pour 75 jours au moins et sa reprise ne s’effectue que vers le mois de septembre. Les répercussions des arrêts des travaux ne sont plus à démontrer (retard dans la livraison des projets, etc.).

Enfin sur le plan de l’animation culturelle, seules quelques troupes locales entrent en scène pour pallier la disette culturelle car les troupes musicales du Nord ne peuvent pas effectuer de déplacement dans le Sud à cause des grandes chaleurs.

Mais pour les populations du Sud habituées aux grandes chaleurs, ce qui compte le plus à leurs yeux, c’est en priorité la stabilité et la pérennité de l’énergie électrique aux foyers et l’alimentation en eau potable.

Chose assurée depuis au moins deux ans et c’est tant mieux!



M. Nadjah



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