La sécheresse qui perdure dans la région du sud-ouest depuis plusieurs mois va entraîner comme première conséquence inéluctable des restrictions en matière d’alimentation des villes en eau potable. C’est ce que vient d’indiquer une source des services concernés.
Le barrage de Djorf Torba, à 55 km à l’extrême sud-ouest de Béchar, qui alimente Béchar, Kénadsa et Abadla, d’une capacité totale d’emmagasinage de 360.000.000 de m3 est au plus bas de sa cote d’alerte avec 60.000.000 de m3, un volume de remplissage actuel jugé insuffisant et probablement jamais atteint depuis sa mise en exploitation en 1969. Et son grand envasement n’est pas fait pour arranger les choses.
La tendance est en voie de s’aggraver avec la persistance de la sécheresse car la consommation quotidienne des trois agglomérations alimentées par l’ouvrage hydraulique est évaluée à 50.000 m3/jour.
Selon la même source, elles vont subir davantage de restriction en matière de distribution dans les foyers sauf si une pluviométrie subite et abondante en décide autrement en cette fin d’année.
C’est d’ailleurs le vœu de toute la population. Les trois communes connaissent déjà des mesures de limitation et la distribution se fait un jour sur trois.
La nouvelle concernant les prochaines mesures envisagées n’a pas été annoncée à la population, sans doute de crainte de voir s’installer la panique générale.
Toujours selon la même source, la localité de Kénadsa (16.000 habitants), distante de 35 km du barrage hydraulique, échapperait au régime restrictif imposé car les trois forages de puits d’eau réalisés seront incessamment mis en exploitation, ce qui va sans doute renforcer ses capacités et surtout son autonomie en matière d’eau potable mais cela ne sera effectif, précise-t-on, qu’après la mise en service de l’opération de l’électrification des forages en question par les services Sonelgaz.
Car, contrairement aux villes du Nord où la priorité est donnée à l’agriculture, ici, le secteur agricole est quasi improductif et l’attention de la population est concentrée autour de la substance vitale que représente l’eau potable.
Plusieurs personnes soulignent donc l’impérieuse nécessité pour les députés de la région d’intervenir auprès du ministère des Ressources en eau pour trouver une solution définitive à cette problématique se caractérisant par le spectre incessant de la pénurie qui frappe les ressources en eau dans la région et aux conséquences incalculables sur la relance des activités économiques en perspective.
M. Nadjah
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Posté Le : 22/12/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: © D. R. ; texte: M. Nadjah
Source : El Watan.com du dimanche 22 décembre 2013