Personne ne cache son admiration face aux performances de la JS Saoura, qui a fait preuve d'une remarquable régularité tout au long de la saison 2020-2021. Les bilans sont flatteurs avec la troisième place sur le podium derrière le CRB et l'ESS, dont nous avions déjà souligné la bonne tenue.
Objectivement, le mérite revient indiscutablement au représentant de la Saoura qui, contrairement au CRB dont les débats face à l'USMA au NAHD, au MCA et au PAC ne peuvent être considérés comme des déplacements, en tirant un avantage conséquent de cette situation. La JSS s'est abonnée au chiffre 3. Troisième sur le podium, elle occupe également dans ce rang dans le domaine du capital points à la différence des buts et a occupé 18 fois la troisième place. Au nombre des victoires, le club de Béchar n'est dépassé que par le CRB avec un succès en moins, mais avec égalité avec l'ES Sétif. La JSS a occupé le poste de leader à deux reprises, au terme des 17e et 18e journées. Les Bécharis sont les seuls à rester invaincus à domicile, une particularité qui est pour beaucoup dans le classement final. Dans les défaites, ils sont toujours en troisième position derrière le champion à égalité avec l'ESS et le MCO (8). Trois entraîneurs se sont succédé à la barre technique Enfin, ils ont occupé à 13 reprises le poste de dauphin, sur les talons, tour à tour de l'ESS et du CRB.
Tous ces chiffres prouvent que la JSS a toujours joué les premiers rôles, sans clamer quoi que ce soit, à l'inverse des nombreuses déclarations tapageuses de dirigeants d'autres clubs, qui ont terminé leurs parcours au-dessus de la JSS. Considéré ces dernières années comme un gros consommateur d'entraîneurs, le club béchari a été pénalisé par cette instabilité devenue chronique. Cette fois, la direction a choisi le coach tunisien Yakoubi pour démarrer cette édition.
Il faut dire que l'effectif n'a pas connu de grands changements et c'est déjà une bonne chose, car dans le football, les automatismes constituent un atout majeur et une exigence pour tout club ambitieux. Aux quatre départs cet été, cinq recrues ont été engagées. Il est certain que la plus grosse perte demeure Messaoudi, transféré au club belge de Courtrai car c'était le meilleur buteur de l'équipe. Ses coéquipiers dans ce domaine, Hamidi et El-Hamri, eux, sont restés.
Quoi qu'il en soit, à Béchar, on attend beaucoup des nouveaux tels Hadji, Ouis, Mellal, Bellatrèche et Saïdi.
Il est utile de signaler que la préparation a débuté très tôt en vue du match de coupe de la CAF mardi prochain. En stage à Alger, les Bécharis ont été sollicités pour donner la réplique à l'USMA lundi dernier au stade Omar Hamadi. Face à une équipe en meilleure condition que lors des joutes amicales face au WA Mostaganem et à l'ASO Chlef, les Sudistes ont remporté ce match par 2 à 0.
Sans vouloir tirer des conclusions hâtives, on peut tout de même dire que la JSS a confirmé sa solidité en défense, alors que le secteur offensif va sans doute ressentir l'absence de Messaoudi. Si un joueur n'éclore pas pour occuper ce poste ingrat, le coach en place misera sur le collectif, déjà loin rodé semble-t-il.
Au cours de la saison écoulée, sur leur stade fétiche, les coéquipiers de Hamidi ont affiché une efficacité qui a surpris plus d'un, y compris les formations du haut du tableau. Les observateurs ont particulièrement apprécié le pressing haut sur les équipes visiteuses qui ont fini presque toutes par baisser pavillon. Il n'y a pas de raison qu'il n'en soit de même cette nouvelle saison.
Toutefois, le doute est le suivant: qui sera capable de faire oublier Messaoudi sur le front de l'attaque?
Car un tel élément ne sera pas remplacé facilement. La seule solution logique, c'est de miser sur le jeu collectif, en faisant preuve de solidarité dans les bons et mauvais moments.
Adjal Lahouari
Posté Le : 11/10/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Adjal Lahouari
Source : lequotidien-oran.com du dimanche 10 octobre 2021