Batna - Arts et Cultures Divers

MOHAMED BENSACI, INITIATEUR DU CAFE LITTERAIRE DE BATNA: Un passeur de savoir



MOHAMED BENSACI, INITIATEUR DU CAFE LITTERAIRE DE BATNA:  Un passeur de savoir




L’aventure du café littéraire de Batna a commencé en 2003. L’universitaire Mohamed Bensaci, initiateur de cet espace de liberté et de débat, nous en parle et relève l’énorme potentiel des étudiants et de leur intérêt pour les livres.

Initiateur d’une des rares actions culturelles et littéraires au département des langues à l’université de Batna, le café littéraire, qui est à son 75e numéro. Mohamed Bensaci, car c’est de lui qu’il s’agit, maître assistant diplômé de l’université Saint Andrews Dundee (Ecosse), avait entamé cette expérience, qu’il n’a jamais abandonnée, contre vents et marées, et ce, depuis 2003.

“Cette expérience et un voyage à travers la littérature”, nous dit notre interlocuteur, qui se souvient bien de l’inauguration et de la première rencontre, du café littéraire consacré à l’œuvre de Tahar Ben Jelloun.

La petite équipe d’étudiants et des habitués du café littéraire, qui sont dans leur majorité des étudiants, mais aussi quelques enseignants, disent avoir participé au maintien du café littéraire de différentes manières, cependant ils reconnaissent l’engagement et les efforts inégalables fournis par l’initiateur, M. Bensaci, qui a toujours mis à la disposition du club ou du cercle son savoir-faire, sa présence permanente, mais aussi et surtout les œuvres abordées et discutées qui sont une propriété personnelle.

Lorsque l’ensemble des participants avait choisi à un moment d’aborder les romans et œuvres littéraires ayant décroché le prix Nobel de littérature, l’enseignant avait mis sa propre bibliothèque à la disposition de ses étudiants.

“On a toujours voulu apporter de la fraîcheur de l’actuel, s’éloigner du traditionnel, du classique, pour faire connaître aux étudiants, dans la mesure du possible, les géants de la littérature, tels que Umberto Ecco, Milan Kundera ou encore plus proche de nous, George Steiner”, nous dit l’enseignant universitaire.

Mohamed Bensaci semble accorder peu, ou pas du tout, d’importance pour la forme, c’est plutôt le fond qui l’intéresse.

A la question de savoir si le café littéraire reçoit une aide ou subvention, l’enseignant nous dit qu’il n’a rien demandé, donc il n’attend rien.

“Partant de ce principe, le but est d’instaurer une tradition et surtout la garder”, nous signale notre interlocuteur.

Modeste, Mohamed Bensaci affirme qu’il y a des jeunes à l’université qui ont lancé des activités d’ordre culturel et littéraire, telles que “CASL” et “Graine d’espoir”, et qu’il espère que ces jeunes reçoivent l’aide et l’encouragement nécessaire pour pouvoir continuer leur chemin.

Un autre point, que notre interlocuteur ne peut ni négliger ni passer sous silence, est le prix des livres qu’il juge exorbitant.

Il nous dira à ce propos: “C’est regrettable que les œuvres littéraires qui constituent une source de travail et d’inspiration pour les étudiants soient à des prix exorbitants et inabordables pour un étudiant boursier. 1.900 DA pour un roman de poche est un contresens et n’encourage point à lire.”

Avec certitude, Mohamed Bensaci affirme que les étudiants sont capables de prendre le relais ou le flambeau, car “il y a des compétences qu’on n’imagine pas. Il faut juste faire confiance aux universitaires”.

L’enseignant n’omettra pas de souligner le potentiel énorme, qui ne demande qu’à être exploité, de l’université de Batna.


Rachid Hamatou



AU CAFÉ LITTÉRAIRE DE BEJIA - Deux auteurs en quête de vérités historiques: Le café littéraire de Béjaïa, qui s’est déroulé le week-end passé à la maison de la culture Taos-Amrouche, a accueilli Azzedine Tagmount et Abdelhamid Ghermine, deux auteurs, retraités de l’éducation et natifs de Béjaïa. Devant un public attentif et intéressé, ils se sont prêtés au jeu des questions-réponses pour apporter quelques éclaircissements sur leurs ouvrages traitant de l’histoire de l’Algérie. M. Tagmount, auteur d’un roman intitulé “Arezki Oulbachir ou l’itinéraire d’un juste”, a eu à expliquer ce qui l’a motivé pour écrire sur le bandit d’honneur qui a pris les armes solitairement pour combattre l’injustice coloniale. “L’administration coloniale a voulu le présenter comme un bandit ordinaire, alors qu’il a beaucoup souffert comme la majorité de ses compatriotes de l’injustice coloniale, et c’est pourquoi il a fallu donner une véritable dimension du personnage qui était en fait un authentique combattant”, a expliqué l’auteur. Il a précisé au passage que son ouvrage n’est pas une biographie mais un portrait aussi fidèle du personnage qu’était Arezki Oulbachir. Abordant la fiction théâtrale sur la reine Dihya, sa dernière œuvre, Azzedine Tagmount a balayé d’un revers de la main les dires selon lesquels la reine des Aurès se serait élevée contre l’islam. “La reine Dihya n’était pas contre la religion musulmane, mais contre ces gens, qui sont venus sous le prétexte de l’islamisation pour coloniser le pays”, a-t-il tenu à préciser. Et pour preuve, “elle a permis à ses enfants d’embrasser l’islam”, a-t-il rappelé avec insistance. Sur l’appartenance religieuse de cette héroïne, l’auteur a expliqué qu’elle n’avait rien à voir avec l'une des trois religions monothéistes. Selon lui, “Dihya n’était ni chrétienne ni juive”. Autre précision de l’auteur à propos de l’islamisation du pays : les Berbères, qui s'adonnaient au négoce dans les pays islamisés, ont connu l'islam avant de voir arriver les conquérants musulmans. Autre invité du café littéraire, Abdelhamid Ghermine, auteur de deux ouvrages sur la guerre d’Algérie (“Qui se souvient de la guerre” et “La nuit rouge de Bouberka”), est revenu sur ce dernier ouvrage, qui relate sous forme de récit les faits authentiques du massacre perpétré le 22 mars 1956 par la soldatesque coloniale à Bouberka, un village de Toudja (Béjaïa). L’auteur, tout en comparant ce fait historique à Guernica, cette ville bombardée lors de la guerre d'Espagne, a expliqué son choix porté sur la guerre de libération par son souhait de faire la lumière sur des moments méconnus d’une période cruciale vécue par le peuple algérien. “Il y a eu une problématique et il y a eu une guerre qui a jalonné notre jeunesse, nous avons voulu apporter un regard de l’intérieur pour sortir des sentiers battus dans l’écriture de l’histoire”, a-t-il précisé. Par : H. Kabir (LeSoirdAlgerie.com du mercredi 12 décembre 2012).
Akar Qacentina - Constantine, Algérie

12/12/2012 - 49828

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