Batna - ARTS ET CULTURES

MOHAMED BENSACI, INITIATEUR DU CAFE LITTERAIRE DE BATNA: Un passeur de savoir



MOHAMED BENSACI, INITIATEUR DU CAFE LITTERAIRE DE BATNA:  Un passeur de savoir







AU CAFÉ LITTÉRAIRE DE BEJIA - Deux auteurs en quête de vérités historiques: Le café littéraire de Béjaïa, qui s’est déroulé le week-end passé à la maison de la culture Taos-Amrouche, a accueilli Azzedine Tagmount et Abdelhamid Ghermine, deux auteurs, retraités de l’éducation et natifs de Béjaïa. Devant un public attentif et intéressé, ils se sont prêtés au jeu des questions-réponses pour apporter quelques éclaircissements sur leurs ouvrages traitant de l’histoire de l’Algérie. M. Tagmount, auteur d’un roman intitulé “Arezki Oulbachir ou l’itinéraire d’un juste”, a eu à expliquer ce qui l’a motivé pour écrire sur le bandit d’honneur qui a pris les armes solitairement pour combattre l’injustice coloniale. “L’administration coloniale a voulu le présenter comme un bandit ordinaire, alors qu’il a beaucoup souffert comme la majorité de ses compatriotes de l’injustice coloniale, et c’est pourquoi il a fallu donner une véritable dimension du personnage qui était en fait un authentique combattant”, a expliqué l’auteur. Il a précisé au passage que son ouvrage n’est pas une biographie mais un portrait aussi fidèle du personnage qu’était Arezki Oulbachir. Abordant la fiction théâtrale sur la reine Dihya, sa dernière œuvre, Azzedine Tagmount a balayé d’un revers de la main les dires selon lesquels la reine des Aurès se serait élevée contre l’islam. “La reine Dihya n’était pas contre la religion musulmane, mais contre ces gens, qui sont venus sous le prétexte de l’islamisation pour coloniser le pays”, a-t-il tenu à préciser. Et pour preuve, “elle a permis à ses enfants d’embrasser l’islam”, a-t-il rappelé avec insistance. Sur l’appartenance religieuse de cette héroïne, l’auteur a expliqué qu’elle n’avait rien à voir avec l'une des trois religions monothéistes. Selon lui, “Dihya n’était ni chrétienne ni juive”. Autre précision de l’auteur à propos de l’islamisation du pays : les Berbères, qui s'adonnaient au négoce dans les pays islamisés, ont connu l'islam avant de voir arriver les conquérants musulmans. Autre invité du café littéraire, Abdelhamid Ghermine, auteur de deux ouvrages sur la guerre d’Algérie (“Qui se souvient de la guerre” et “La nuit rouge de Bouberka”), est revenu sur ce dernier ouvrage, qui relate sous forme de récit les faits authentiques du massacre perpétré le 22 mars 1956 par la soldatesque coloniale à Bouberka, un village de Toudja (Béjaïa). L’auteur, tout en comparant ce fait historique à Guernica, cette ville bombardée lors de la guerre d'Espagne, a expliqué son choix porté sur la guerre de libération par son souhait de faire la lumière sur des moments méconnus d’une période cruciale vécue par le peuple algérien. “Il y a eu une problématique et il y a eu une guerre qui a jalonné notre jeunesse, nous avons voulu apporter un regard de l’intérieur pour sortir des sentiers battus dans l’écriture de l’histoire”, a-t-il précisé. Par : H. Kabir (LeSoirdAlgerie.com du mercredi 12 décembre 2012).
Akar Qacentina - Constantine, Algérie

12/12/2012 - 49828

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