Batna - ENVIRONNEMENT


Le col
Parfois une lune d'argent venait en présage à la nappe nocturne, surtout lors des chutes d'un azurement divin, lorsque la voûte stagne entre chien et chacal au mois du ramadan, en ce cas, nonchalamment les appels aux croyants caressaient l'enveloppe faite de déchets d'étoiles. On découvrait la parure des cieux, mais on méconnaissait le vocable et l'indécision de crépuscule. On restait suspendu aux plaintes, aux feulements des chats en rut, aux criailleries des hirondelles frisant par boucles le long des ondulations de l'asphalte chaud de l'unique route. Guetteuse perchée en haut de son mat de misaine, l'anonyme pylône électrique du coin de rue, la cigogne dominait la situation. L’artère nous offrant les premières maisons des hommes se mamelonnait, avec des descentes brusques et surprenantes, puis des montées et j’usais, plus par plaisir que par besoin, du dérailleur pour franchir l’obstacle d’une grimpette dure où les jambes peinaient ferme. C’était mon Galibier.


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