Menace - A l'instar de plusieurs villes du pays, la mendicité à Batna a, depuis quelques années, pris une ampleur inquiétante.
Certes, c'est un phénomène qui n'est pas nouveau, mais il existe une grande différence entre la mendicité que connaissait notre société dans le passé et celle qui se pratique aujourd'hui.
Comme le font remarquer certains anciens, auparavant le nombre de ces mendiants n'était pas vraiment important et la plupart d'entre eux se constituaient de ceux qui étaient vraiment dans le besoin, comme les handicapés ou ceux qui vivaient dans des conditions économiques extrêmement difficiles, ce qui veut dire qu'on ne pouvait pas, à cette époque-là, parler de phénomène social. Car ce n'était que des cas rares et isolés. Néanmoins, les choses ont complètement changé depuis quelques années.
De nos jours, la mendicité est devenue un véritable fléau parmi tant d'autres qui nuisent à l'image de la société. Certains témoins interrogés sur cette question vont plus loin pour évoquer une «maladie» qui gangrène la société et qu'il faut éradiquer à tout prix.
Les points de vue des citoyens sur ce problème social diffèrent. Il y en a, bien sûr, qui portent des jugements sur les mendiants et d'autres qui essayent d'analyser un phénomène qui ne peut pas être expliqué ni étudié séparément des autres fléaux de société influant sur son apparition et son profusion.
«Certes, il existe des personnes nécessiteuses, mais je crois que la plupart des mendiants sont motivés par le gain facile», remarque le propriétaire d'un café situé au centre ville.
«Moi, je suis convaincu que la majorité écrasante de ces mendiants qu'on trouve sur les trottoirs, à l'entrée des mosquées ou dans d'autres lieux publics ne sont pas vraiment dans le besoin, car à mon avis un vrai démuni ou nécessiteux même s'il lui arrive de demander de l'aide, ne le fait pas dans la rue», abonde dans le même sens un autre jeune client.
Celui-ci semble très gêné par l'ampleur de ce phénomène et va plus loin dans son raisonnement en proposant même qu'on n'aide plus ces gens pour qu'ils ne deviennent pas, selon ses dires, des «parasites» et des «fainéants», qui vivent sur le dos des autres en utilisant la ruse.
Cet avis est partagé par de nombreux témoins qui ne veulent pas distinguer entre les «vrais» et les «professionnels de la mendicité». Par ailleurs, il y en a d'autres qui essayent de ne pas mettre tout le monde dans le même sac. Pour eux, il existe effectivement des causes qui poussent beaucoup de ces personnes à la mendicité pour survivre.
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Posté Le : 30/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M F
Source : www.infosoir.com