Batna - ENSEIGNEMENT ET FORMATION

Batna - A quand une école de formation professionnelle attractive?





La rentrée officielle des établissements de formation professionnelle à Batna a eu lieu avant-hier au centre Ahmed Hamouda, du quartier Kemouni, sous le parrainage du wali.

Des statistiques relatives au nombre d’inscrits dans la wilaya, livrées pour l’occasion, ont incité le wali à relever le manque à combler, concernant surtout le taux d’absorption de la déperdition scolaire.

Or l’on recense seulement 7.108 inscrits pour 10.277 places pédagogiques disponibles, soit un taux d’occupation de 69%, alors que l’on ne cesse de déclarer que la mission de ces centres consiste à prendre en charge le maximum de jeunes qui n’ont pas réussi leur cursus scolaire.

Pour ce faire, le wali a suggéré à Mohamed Hellassi, directeur de wilaya à la formation professionnelle, de trouver les meilleures méthodes afin de sensibiliser les jeunes à venir s’y inscrire.

Par ailleurs, le nouveau dans ce domaine est sans conteste l’ouverture d’un centre de formation professionnelle dans la commune de T’kout.

Les enfants de cette localité, généralement destinés à la taille de pierres, avec les conséquences que l’on connaît, vont enfin pouvoir découvrir d’autres métiers, qui leur ouvriront des perspectives plus intéressantes et moins nuisibles que la taille de pierres et ses retombées de silicose.

Le même directeur de la formation professionnelle nous a confié lors d’une émission à radio Aurés à laquelle a pris part El Watan, que la formation de tailleur de pierres classique est programmée dans ledit centre.

Au fur et à mesure, a-t-il expliqué, «nous introduirons le matériel adéquat pour la taille de pierres industrielle.»

Ce ne sera que justice pour cette profession ancestrale considérée par ailleurs, comme un véritable art.

L’autre aspect soulevé sur les ondes lors de cette émission est celui de la main d’œuvre spécialisée, notamment dans le domaine du bâtiment. La réponse du directeur du secteur n’est pas concluante, tant qu’il considère la spécialité rejetée par les élèves.

Elle l’est certes, mais qu’a fait le secteur pour susciter l’attraction?

C’est à juste titre que le wali a insisté sur la formation de la main d’œuvre spécialisée.

Enfin, l’école de formation professionnelle ne doit pas se limiter à jouer un simple rôle de réceptacle des rejetés de l’école, mais exige une valorisation qui la transforme en une véritable école complémentaire de l’école classique.


Lounes Gribissa




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