C’est à la faveur d’une initiative mixte, associant la commune de Batna et des associations de quartier, que plusieurs cités de la ville reprennent vie. Les habitants de Tamechit étaient les pionniers de cette initiative, il y a environ un mois, via l’association les représentant. Ils avaient demandé le matériel nécessaire à une campagne de nettoyage: des bennes à ordures, des camions, des pelleteuses, des brouettes, des pelles, de la peinture et des pinceaux, mais aussi des plants d’arbres.
La commune avait fourni le nécessaire et se dit prête, selon Adelkrim Marok, P/APC, à en fournir davantage à tous ceux qui le souhaiteraient. L’opération a pris de l’ampleur et ce sont plusieurs cités, en début de semaine, qui suivent l’exemple: les 1.200 Logements, les 742 Logements et certains lotissements de la nouvelle ville Hamla I.
Du nettoyage participatif.
Toujours selon le maire, les demandes des autres quartiers s’accumulent et un planning est en train de se mettre en place pour les satisfaire toutes. Une sorte de «concurrence constructive», selon notre interlocuteur.
Ceci dit, lorsqu’on s’intéresse aux motivations réelles qui ont poussé les associations de quartier à de telles campagnes, on se trouve face au ras-le-bol de certains citoyens quant à la saleté qui s’accumule et qui pollue la vie de tout un chacun. En effet, la ville de Batna souffre depuis plusieurs années du manque d’hygiène. Abdelkrim Maroc l’admet volontiers, mais explique les raisons.
«La commune de Batna ne dispose que de 150 éboueurs, pour une ville de 400.000 habitants. Il est impossible de l’entretenir ainsi», a-t-il affirmé.
Il ajoute qu’ «on ne peut pas en recruter de nouveaux ni remplacer ceux qui partent à la retraite. La Fonction publique nous l’a interdit pour une cause que je n’arrive pas à comprendre. A titre d’exemple, la ville de Constantine dispose de pas moins de 1000 éboueurs. C’est incomparable».
Par ailleurs, il dira que les causes de cette pollution incombent aux habitants.
«La vraie cause c’est le comportement de beaucoup de citoyens qui ne respectent pas leur environnement et n’aident pas à la moindre tâche. Même pas celle de sortir leurs poubelles à 20h, heure prévue du ramassage», a-t-il dit.
Le problème de l’hygiène de la ville perdure et bien que les initiatives des associations soient louables, ce n’est qu’une solution momentanée. A peine une semaine après son nettoyage par les riverains, que Tamechit a retrouvé ses ordures coutumières.
Une solution définitive s’impose.
Photo: Plusieurs quartiers suivent l’exemple
Sami Methni
Posté Le : 04/08/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Sami Methni