Annaba - 07- Occupation Française


El Hadj Chekman Tewfik n’est plus. Il est décédé ce 27 janvier 2007. Cet enfant de Annaba des années 1930 a accompli de nombreuses missions dans le cadre de la guerre de libération et au lendemain de l’indépendance.

En 2007, il ne savait pas qu’il allait accomplir sa toute dernière mission, celle du grand pèlerinage des lieux Saints de l’Islam. Cet élève du lycée saint Augustin du début des années 1950 avait donné du fil à retordre à ses enseignants français. A chaque cours d’histoire, il contredisait leur approche sur l’Algérie. Il ne cessait de répéter que les français étaient des colonisateurs. Il ne ratait pas une occasion pour exprimer à ses enseignants français sa conviction en une indépendance proche de son pays. Durant la lutte armée, son action militante lui valut d’être arrêté et condamné à deux années d’emprisonnement dans les geôles de la prison de Constantine. C’est durant ces deux années que, au contact d’autres compagnons de cellules des combattants de l’ALN et de fidayine, le jeune Si Tewfik s’aguerrit politiquement et militairement. Aussitôt libéré, il rejoint le maquis de l’Edough où il fut à l’origine de plusieurs faits de guerre contre la soldatesque française. A l’indépendance, il assuma la fonction de directeur de la caisse de mutualité agricole et de l’entreprise de transport de la wilaya de Annaba. Son militantisme exacerbé pour une Algérie développée, forte, riche de ses ressources naturelles, lui a valu d’être nommé responsable de la fédération FLN. Enfant de la ville, il regrettait voir la coquette se transformer en un grand dépotoir. Ce qui l’a amené à briguer le poste de P/APC de Annaba. S’il échoua de peu en 1967, il décrocha, haut la main, la première magistrature communale en 1980. C’était l’époque où la ville de Annaba était également confrontée aux inondations et aux problèmes d’aménagement de la ville et de la distribution de l’eau. C’est durant son mandat que ces aspects trouveront solutions pour permettre à Annaba de reconquérir son titre de coquette. Ce lycéen militant et combattant, ce responsable et cet élu est parti 27 janvier dernier pour l’au-delà. Muezzin dans sa jeunesse, et homme de foi, il a été rappelé à Dieu à l’âge de 69 ans.


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