Hausse de 40% de la production en 2004
Aux travaux d?extension du port de pêche de La Grenouillère de Annaba, avancés à 40% pour la réalisation d?un troisième bassin sont venus s?ajouter d?autres perspectives tout autant prometteuses pour le développement de la pêche dans la wilaya. Avec la seule réorganisation du port de pêche de l?activité du port, la production poissonnière a connu en 2004 une hausse sensible avec une augmentation de l?ordre de 40% par rapport à l?année 2003. Ces résultats et bien d?autres comme la réception le mois d?avril prochain de 35 embarcations de pêche réalisées en Tunisie, en Turquie, en Italie et en Espagne, sont une réponse au désordre que tentent de créer des jeunes pêcheurs « impatients ». Dans sa volonté d?harmoniser les exigences contradictoires de jeunes pêcheurs qu?ils soient de Chetaïbi, cité Seybouse, Sidi Salem et Annaba, la direction de la pêche de la wilaya multiplie les démarches et les actions de sensibilisation. Il était temps, car sur les quais et sur les côtes, chacun commence à tirer à tout hasard sur le voisin. C?est dire qu?après plusieurs années de « vaches maigres », le secteur de la pêche se réveille avec une prise en charge des problèmes par les technocrates du ministère de la Pêche et des ressources halieutiques. Une réaction imposée par la gravité de la situation qui varie d?une côte à l?autre. « Nous sommes dans la mouise depuis plusieurs années. Nous vivons la pire des situations. Nous appréhendons toujours cette tendance à la magouille qu?ont ceux qui gèrent le dossier des aides de l?Etat aux pêcheurs », indique Mostefa H., la quarantaine, bien connu sur le quai de Chetaïbi. Sur ce port enclavé dans une région très poissonneuse, bon nombre d?hommes de la mer affirment qu?ils n?ont pas eu le temps de manger leur pain blanc. D?autres comme des patrons pêcheurs, encore à leurs débuts, déclarent ne pas être encore arrivés à se faire un bas de laine, créances bancaires oblige. « Nous n?avons pas d?avenir devant nous », a précisé l?un d?entre eux. Il a ajouté : « Après avoir tenté l?aventure du métier de la mer, j?ai dû abandonner les créances étant trop fortes. Aujourd?hui je ne trouve pas une seule possibilité d?embarquement comme matelot. Des opérations en sous-main se trament sur et en dehors des quais de la grenouillère. Leurs conséquences se répercutent sur nous jeunes que ce soit à Chetaïbi ou ailleurs sur les côtes de Annaba ». Situation que dément catégoriquement Zaïd Amoura qui a parlé d?amélioration constante du secteur de la pêche prouvée non seulement par les résultats à la production, mais également par la finalisation des projets. « Ces dossiers sont bien ficelés, y compris en ce qui concerne l?apport personnel des candidats. Pour le suivi de leur avancement, le bureau d?études spécialisé dans la construction navale Véritas nous fournit à chaque fois des attestations portant sur l?état d?avancement des travaux de réalisation », a-t-il souligné. Voué aux archives depuis des années, le dossier de la réalisation d?un treuil à Annaba a connu un début de concrétisation. La mise à disposition de cet engin accordé dans le cadre du projet CCI a été matérialisée, la chambre de la pêche de la wilaya est chargée de sa gestion. Ce treuil est destiné à la réparation des sardiniers et des petits métiers. Le deuxième treuil ou « rouleur » existant implanté à Chetaïbi, même de moindre importance, est en panne depuis plusieurs mois. Malgré les nombreux engagements que ses élus ont exprimé tant à l?intention des autorités locales et nationales qu?aux pêcheurs, la commune de Chetaïbi ne donne pas l?impression de prendre en charge sa réparation. La direction de la pêche de Annaba ne s?est pas seulement intéressée à l?aspect matériel des métiers de la mer. Dans son programme élaboré en 2004, elle a prévu et lancé la formation de 30 électromotoristes, 40 apprentis marins, 30 agents techniques en aquaculture. Et si la formation continue à enregistrer la présence de 37 capacitaires et 64 patrons côtiers, la classe spéciale a permis la formation de 127 marins pêcheurs à Annaba, 37 à Seraïdi et 40 à Chetaïbi. Toutes ces actions engagées en 2004 et appelées à être poursuivies, la réorganisation du port de pêche et les conditions climatiques ont permis aux pêcheurs d?atteindre 9046 tonnes de poisson. Cette production est constituée à 80% de poisson bleu. Et comme pour mieux se rapprocher du monde de la pêche des régions côtières de Chetaïbi, la direction a ouvert une antenne dans cette commune véritablement déshéritée malgré ses ressources maritimes et touristiques. Rappelons que la wilaya de Annaba a bénéficié de 81 projets avec aide de l?Etat. Trois d?entre eux pour la réhabilitation et neuf autres pour l?acquisition d?embarcations ont été concrétisés.
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Posté Le : 21/02/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : N. Benouaret
Source : www.elwatan.com