La wilaya d’Annaba exporte ses fruits et légumes en France.
Louable à plus d’un titre, l’initiative revient aux deux jeunes Mohamed Amine et Mohamed Larbi qui, après deux années de préparation, dont la dernière avec registre de commerce, ont réussi à placer des quantités de fruits et de légumes frais sur les étals des marchés français.
Connus pour leur goût exceptionnel, les agrumes et légumes de la plaine d’Annaba sont très prisés par les Français tant que la production locale n’est pas intensive encore moins industrialisée. Il s’agit, entre autres, de la clémentine autochtone «Monréal», les oranges et d’autres fruits et légumes tels que les cerises, les grenades, les haricots verts, courgettes…etc.
«Nos produits répondent à la norme française en matière de pesticides et engrais. L’inspection nationale de la protection des végétaux (INPV) confirme et certifie nos produits avant qu’ils passent en emballage à destination de l’hexagone» se félicite Mohamed Lamine.
Cependant, exporter des fruits et légumes à partir de l’Algérie vers l’Europe n’est pas une sinécure.
«Et si les douanes algériennes, les services portuaires et ceux d’Air Algérie (fret) sont tout ouïe pour nous assister dans les différentes étapes de l’exportation de nos produits, il n’en demeure pas moins que d’autres administrations sont pratiquement un facteur de blocage. Il en est ainsi, à titre d’exemple, du fonds de soutien aux exportations qui, selon la réglementation en vigueur, rembourse 50% des frais du fret de chaque opération d’exportation. Jusqu’à preuve du contraire, il y a des dossiers qui attentent ce fameux remboursement depuis quatre années, en vain», regrettent ces jeunes exportateurs.
Heureusement que la volonté de ces derniers n’a pas été entamée encore, malgré qu’ils soient non accompagnés dans leur parcours par aucun organisme étatique ni commercial.
«N’était la qualité de nos produits, ces opérations d’exportation n’auraient jamais eu. Faut-il préciser que tous nos produits sont frais et exportés dans les quelques heures qui suivent leur récolte, mieux, sans les traiter. En effet, nous n’utilisons jamais de la cire pour protéger nos produits frais tels qu’il est d’usage dans ce domaine. Ce qui est une véritable valeur ajoutée dans la qualité de nos fruits et légumes» affirment-ils.
L’espoir est permis en ces jeunes opérateurs qui, dans un futur proche, envisagent de passer à la production à travers une agriculture bio. L’état algérien qui ne rate aucune occasion pour crier à la crise économique doit impérativement encourager ces initiatives.
«Pour pouvoir pénétrer les marchés européens ou asiatiques, il y a des événements qui s’organisent de par le monde.En l’absence des moyens pour avoir un stand assorti d’une prise en charge durant ces manifestations, l’état doit nous assister au moins pour pouvoir y prendre part» concluent les deux jeunes, désormais, exportateurs des fruits et légumes algériens.
Photo: Les grenades et les cerises font partie des produits exportés
Gaidi Mohamed Faouzi
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Posté Le : 14/11/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Gaidi Mohamed Faouzi
Source : elwatan.com du mardi 14 novembre 2017