A Annaba, pour aller à la plage, pas besoin d’être véhiculé. Il suffit de traverser le grand boulevard du 1er Novembre pour se retrouver en face de la grande bleue.
Si Annaba a toujours eu la tête dans les nuages, de par le massif de l’Edough et les monts de sa station balnéaire, Séraïdi en l’occurrence, la Coquette a néanmoins gardé les pieds dans l’eau de la Méditerranée. En effet, Annaba, 4e ville d’Algérie, cultive différents atouts historiques, culturels mais surtout touristiques. Gardienne de son identité historique, Annaba rivalise de séduction avec Saint-Tropez et Trocadéro. Ce n’est pas un délire, mais c’est une vérité que seuls les amoureux de cette ville connaissent. Depuis le Cours de la révolution jusqu’à Chapuis (Rizi Amor), en passant par le boulevard du 1er-Novembre, c’est la grande corniche qui traverse la moitié de la ville. A Annaba, c’est au gré des flâneries à pied que l’on découvre le charme de cette ville touristique qui commence à partir de l’axe central, le Cours de la révolution, qui relie la ville au Bassin méditerranéen, à travers des artères traversant le boulevard. C’est avec une sensibilité de radiesthésiste que l’on appréciera l’inévitable mouvement qui chaque jour, s’organise à partir de ce boulevard sur lequel le temps n’a pas de prise et qui forme la colonne vertébrale du tourisme entre autres. Un mouvement qui renseigne sur le flux des estivants et des vacanciers sur les plages de Annaba, dont la plupart font le prolongement du boulevard du 1er Novembre.
Depuis le Vedro appelé communément le Lever de l’aurore (ex-plage des juifs), jusqu’à Chapuis en passant par Saint-Clou et El Kantara, la mer se donne en offrande à tous ses nantis. Depuis l’âme de la ville, le Cours de la révolution en l’occurrence, jusqu’à Chapuis, rien de mieux qu’une marche de 15 à 20 minutes pour se retrouver en plein Front de mer. Un trajet bordé d’immeubles de magasins, de restaurants et de pizzerias de toutes sortes. La corniche de Annaba est, sans contredit, l’une des plus belles promenades du pays, avec sa rocade, appelée aussi promenade des Anglais.
En somme, en Algérie, Annaba rivalise avec les Ramblas à Barcelone, en Espagne. La position géographique de ses plages a valu à Annaba le statut de très grand pôle d’attraction, incontournable de jour comme de nuit. C’est par cette corniche accessible à pied, que bat le pouls de Annaba la Coquette. Toute la journée, ce sont des milliers d’estivants qui déferlent sur ces plages situées à moins de 30 minutes du centre-ville. Même le soir, c’est Annaba tout entière qui s’y retrouve. On y déambule avec nonchalance, léchant les vitrines longeant la corniche, les mille senteurs des narguilés. Sans trop de reproche en cette saison estivale, les plages de Annaba offrent aux visiteurs l’opportunité d’y accéder sans trop de mal. Il n’y a pas, dans cette corniche auguste cité de l’Est algérien de différence entre riches ou pauvres. Devant l’équité de Dame nature, tout le monde a droit aux plaisirs de la mer. Avec une marina, à la plage Lakaroube, ces plages dont le bleu du ciel est teinté des couleurs de ses parasols, jets-skis et autres espaces et activités estivales modernes, la corniche annabie reste la plus attractive, de par ses plages proches à un jet de pierre du centre-ville.
Sans lyrisme outrancier, mais aussi sans raideur aucune, les plages de Annaba restent, jusqu’aux instants cuivrés de fins d’après-midi animées, avant que ne s’installe une autre activité nocturne. C’est un autre mouvement qui naît après 20 heures. Une ambiance qui prend son élan tout le long du Cours de la révolution et du boulevard du 1er Novembre, pour déboucher sur une corniche composée d’une série de plages grouillant comme une fourmilière. Ceci n’est pas un hasard si la nature a fait en sorte qu’un tiers de la ville soit au même niveau de la mer. Une ville avec pieds dans l’eau est l’une des originalités de Hippone l’antique. Car Annaba est une station balnéaire par excellence, dont la ville dessert plusieurs plages non loin, mais surtout aussi facilement accessibles les unes que les autres. En conclusion, Annaba est presque une ville aquatique, car sa corniche, de 80 km, est un espace attractif de jour comme de nuit. Peu de villes méditerranéennes peuvent en effet s’enorgueillir de tels atouts touristiques comme Annaba.
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Posté Le : 18/05/2020
Posté par : elannabi
Ecrit par : Par Wahida BAHRI
Source : LEXPRESSIONDZ.COM