Jeune diplômé de l’université, Nedjm Ahcène-Djaballah avait beaucoup d’idées en tête pour s’investir dans des projets agricoles d’autant plus que son père, haut cadre à la retraite, disposait de terres agricoles en toute propriété, avec actes et plans, dans la commune de Cheurfa, daïra de Aïn Berda, wilaya de Annaba.
Sauf que les responsables de la commune précitée, par une action portant atteinte à l’environnement, ont porté un coup aux rêves du jeune investisseur qui voulait moderniser la propriété familiale en intégrant d’autres activités agricoles pourvoyeuses de richesses et d’emplois dans une région touchée par un chômage endémique, notamment parmi la frange juvénile.
Contre toute logique, l’APC de cette collectivité locale ne l’entendait pas de cette oreille. Elle n’a pas trouvé mieux que de réaliser un réseau d'assainissement des eaux usées dépendant d'un projet de lots de constructions rurales qui aboutit, après 1.400 mètres linéaires, et sans logique de passage, à une fosse ouverte sur les terres de la propriété privée des Ahcène-Djaballah, les inondant.
Plus grave, l’APC en question, forçant les choses, a procédé à cette action sans les autorisations nécessaires et sans tenir compte de la pollution de la nappe phréatique dont les conséquences auront un effet néfaste sur l’eau d’un bassin et de plusieurs puits pour l’irrigation situés à proximité de la fosse et de ses rejets.
Pour le jeune investisseur, «le réseau n’était pas censé être raccordé aux habitations tant qu'il n'était pas fini, mais il l’a été, et la catastrophe qui devait arriver arriva: débordement des eaux usées sur les terres agricoles, pollution de la nappe, écoulement ensuite dans la chaâba d’oued qui s’écoule vers le village et le lac Fetzara, une vaste retenue d’eau de pluie».
Il indique que «les services de l'environnement et les services agricoles ont constaté la catastrophe, mais l'APC rejette la faute sur ceux de la DTP... Aujourd'hui, on en est là, devant une catastrophe environnementale, qui touche aussi à la santé des populations, à l'économie nationale, au droit de propriété», se désole-t-il, ajoutant avoir transmis une requête au wali et des documents aux différents services et directions, espérant faire bouger les choses pour arrêter ce dépassement, d'autant plus que le 3 mars dernier, l’Algérie célébrait, à l’instar des autres pays, la Journée mondiale de sensibilisation sur la biodiversité, action en relation directe avec le combat pour faire face à toute atteinte à l’environnement.
Nos multiples tentatives d’avoir l’avis du P/APC de la commune de Cheurfa sur ce sujet n’ont pas abouti.
A. Bouacha
Posté Le : 08/03/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : A. Bouacha
Source : lesoirdalgerie.com du dimanche 7 mars 2021