Arrêt sur image, celle de nos rues

Parce que ce jour ne reviendra plus,

Il est unique

Parce que de la même manière, un instant quelconque ne se répètera plus,

Il est épique

Les rues d’Algérie ont, elles aussi, un trésor caché. Une histoire à partager, des moments à figer, des visages à immortaliser, des regards à scruter, des lieux à valoriser, une réalité à révéler.

La rue est témoin d’instants de joie et de malheur, de liesse et de peur. D’incertitude et de gaité, de guerre et de paix.

Parce que le présent deviendra passé, mais qu’aura-t-on illustré ?

Néanmoins, quelques émotions révolues perdurent avec le temps. Gloire à la photographie !

Elle est un art, une expression. Elle narre un ressenti et rend compte d’un quotidien avec authenticité, clarté, spontanéité et beauté absolue.

« Il ne faut rien lâcher, il faut vivre sa passion si on ne veut pas mourir à petit feu ! ». Lola Khalfa, une femme vive, ambitieuse et créative qui a su se fier à son talent en nous le dévoilant du haut de ses 27ans.

Ses photos font parler nos quartiers et relatent cette magnificence dont on n’est pas réellement conscients hélas. C’est un charme qui réside dans un visage, un regard, un sourire, une grimace, un geste, un vêtement, une allure, un outil, un chemin, ou habitat. Enfin de compte, les plus belles choses dans la vie ne sont-elles pas les plus simples ?

Derrière son objectif, la jeune artiste Lola Khalfa, venue d’Annaba, tente de faire connaitre cette Algérie profonde, cette Algérie culturelle et riche. Riche de son peuple, de ses espaces, rites et mythes que renferment ses sites.

Diplômée en infographie, Lola s’était intéressée depuis son jeune âge à la photographie : « C’est d’ailleurs le célèbre photographe Rachid Merzougui, de Guelma, qui m’a encouragée à foncer ». Petite, elle prenait du plaisir à immortaliser des clichés du quotidien de son entourage, elle en a fait son métier, ou presque, quelque année après. Aujourd’hui, la chance lui a souri et permis d’exposer et de révéler son savoir-faire au grand jour pour le bonheur de tout amateur ayant un appareil photo comme outil majeur. Ou bien, pour le bonheur de cet être sensible ou pas à la magie qui peut se dégager d’une photo ainsi qu’à la nostalgie qui s’en échappe.

Cette férue du 8e art a notamment exposé ses photos en France et en Tunisie, puis bientôt au Maroc.

Le vernissage de son exposition « théâtre des venelles » a eu lieu à l’Institut Français de Tlemcen le 30 Janvier. L’œuvre y sera jusqu’au 14 Février prochain.

« Il faut faire bouger les choses », a-t-elle insisté. En effet, ne laissons pas notre volonté ternir et nos capacités faner. Ayons l’audace ne serait-ce que de tenter de faire briller nos idées, faire valoir nos principes et soumettre au public ce dont il raffole : Un authentique spectacle qui relate une vérité, un vécu.

La vie est un théâtre, nos rues en sont les pièces motrices.