On attendait la réhabilitation du club, et c’est une patinoire qui vient s’y greffer sur ordre de la wilaya, du n’importe quoi!
L’installation d’une patinoire dans le club hippique de Aïn Achir a suscité le courroux des adhérents de ce lieu réservé de par sa notoriété à l’activité équestre. C’est du moins l’avis des habitués de club qui dénoncent un amalgame entre l’activité sportive de l’équitation et une aire de jeux et de loisirs.
«L‘endroit n’est plus ce qu’il était. Jadis, nous y allions chaque week-end mais maintenant nous n’y allons plus car une patinoire a été installée dans un lieu qui n’est pas la sienne même si l’entrée est de 50 DA par personne alors avant qu’on payait la même somme par véhicule sans compter le nombre de passagers», ont-ils souligné.
Pis, l’ancienne association qui gérait le lieu exigeait une cotisation annuelle de 3.000 DA pour les adultes et 2.000 DA pour les mineurs et une cotisation mensuelle de 1.200 DA. Actuellement la nouvelle association impose 10.000 DA/an et 3.000 DA/mois.
Plusieurs cavaliers pauvres ne peuvent plus y adhérer même s’ils ont démontré leur maitrise de cette discipline en remportant plusieurs titres locaux, régionaux et nationaux.
Contacté, le vétérinaire du club Dr Bentelis est du même avis que les adhérents. Il s’est exprimé sur cette situation en déclarant: «La patinoire nous a été imposée par la wilaya. C’est un club hippique, on n’a pas à y mettre des activités hors celles liées aux activités équestres. Quant aux coûts d’accès et de cotisations, ils sont nécessaires pour subvenir aux besoins alimentaires des chevaux et assurer le salaire des 20 travailleurs du club. Par ailleurs, sept millions de dinars ont été octroyés par le ministère de tutelle à la direction de la jeunesse et des sports pour la rénovation du club. Jusqu’aujourd’hui, rien n’a été fait, cependant».
Par rapport à cette situation, le directeur de la jeunesse et des sports, Djamel Zebdi, s’est expliqué: «Le retard est à endosser à l’office communal des sports de l’APC de Annaba. Il assurait la gestion des lieux lors de la dernière visite de l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports en 2011 où il a été procédé à son transfert de l’APC à la DJS. L’inventaire et la préparation de la passation de consignes ainsi que l’établissement de l’acte de propriété ont ainsi pris du retard. Pour la réhabilitation du club, l’opération a été inscrite en 2011.
L’étude avait nécessité une enveloppe de 5.164.000, 00 DA et pour la réhabilitation une autre de 74.836.000,00 DA prenant en charge la rénovation des deux carrières, l’écurie, les douches pour les chevaux et un parking. Actuellement, nous sommes dans la dernière phase. L’évaluation des offres et le lancement des travaux seront entamés à la fin juin 2013.».
Force est de souligner qu’une convention d’une année, approuvée par les services ministériels, a été signée entre la DJS et l’association qui prévoit un accord donnant à l’association la gestion du club et l’entretien des chevaux. La propriété, cependant, revient à la DJS.
Leïla Azzouz
Posté Le : 27/05/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: Caricature d'El Watan ; texte: Leïla Azzouz
Source : El Watan.com du dimanche 26 mai 2013