La présidente de la Commission de l'Union africaine aurait rejeté les lettres de soutien au royaume émanant d'Etats membres de l'UA, indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.Le souverain marocain qui pensait pouvoir rejoindre la famille africaine sur un claquement de doigts bute sur un roc: Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de la commission de l'UA. Tout indique que la demande d'adhésion du royaume qui, de surcroît, a mis sous sa coupe réglée le Sahara occidental, ressemble à un parcours du combattant. L'examen de passage ne sera pas une partie de plaisir. Notre voisin de l'Ouest gémit, se plaint. Le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération accuse la présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, de «tenter de contrarier la décision du Maroc de regagner sa place naturelle et légitime au sein de sa famille institutionnelle panafricaine» dans un communiqué publié le 30 novembre, répercuté par la presse marocaine. L' ancienne chef de la diplomatie sud-africaine a décidé de soumettre la demande d'adhésion du Maroc aux chefs d'Etat africains et non aux ministres des Affaires étrangères. Et cela ne plaît décidément pas à Rabat qui veut imposer sa propre démarche à la présidente de la Commission de l'UA. «Ainsi, et après avoir retardé, de manière injustifiée, la diffusion de la demande du Maroc aux membres de l'UA, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma poursuit son élan d'obstruction, en improvisant une nouvelle exigence procédurale, inédite et sans fondement ni dans les textes ni dans la pratique de l'organisation, et par laquelle elle rejetterait arbitrairement les lettres de soutien au Maroc émanant des ministères des Affaires étrangères des Etats membres de l'UA», indique le texte du département de Salaheddine Mezouar. Les déboires de la diplomatie marocaines ne sont pas près de s'estomper. Elle paie ses errements, ses sautes d'humeur qui sont devenues sa marque de fabrique. Le royaume avait tout récemment tenté de saborder le 4ème Sommet arabo-africain qui s'est tenu du 22 au 24 novembre à Malabo, en Guinée équatoriale, décidant de s'y retirer avec d'autres pays participants. L'emblème de la République sahraouie dans les salles de réunion avait indisposé notre voisin de l'Ouest. Il avait exigé son retrait, manoeuvre qui a eu la désapprobation de l'ensemble des pays africains. «Dans ce forum qui regroupe une soixantaine de pays, sept se sont retirés. Mais 54 pays africains et les deux-tiers de la Ligue arabe étaient présents», a déclaré Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe. «Nous continuerons à soutenir les peuples palestinien et sahraoui jusqu'à ce qu'ils recouvrent leurs droits nationaux», avait indiqué Dlamini-Zuma, à cette occasion. «Il reste une tâche à accomplir, parce que la mission émancipatrice de l'OUA (rebaptisée UA, ndlr) a été accomplie à l'exception du Sahara occidental», a-t-elle souligné lors de la célébration des 52 ans de la création de l'OUA. Autant dire que le Maroc n'est pas au bout de ses peines.
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Posté Le : 03/12/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed TOUATI
Source : www.lexpressiondz.com