Considérant que les autorités n'ont pas répondu à leur appel sur le danger que représentent pour leurs terres la station de concassage, les fellahs de la fraction Karabib (commune de Zoubiria, 35 km au sud de Médéa) observent depuis dimanche 28 février un sit-in pour, disent-ils, faire entendre leur voix sur la situation qu'ils endurent. La principale revendication des contestataires est la délocalisation de la station de concassage qui, déclarent-ils, a été condamnée par la justice en 2019 mais dont “l'arrêt définitif n'a toujours pas été exécuté”.
Dans leurs slogans, outre la demande de l'alimentation en électricité de leur fraction, le retour à leurs terres, le démantèlement de la station de concassage qui a pollué tout l'environnement de la zone par les poussières qui ont stérilisé près de 150 ha de superficies agricoles. L'absence d'électrification rurale, déclare-t-on, est due à la présence de la station de concassage qui est “seule alimentée en énergie électrique dans le but d'empêcher le retour à la fraction et le travail de la terre par ses propriétaires”.
“Nous avons nos titres de propriété que nous avons fait valoir auprès de la justice qui a rendu son prononcé en notre faveur, et nous sommes privés de certaines commodités dont l'électricité, une énergie indispensable pour l'éclairage des foyers et pour l'activité agricole”, expliquent-ils.
Parmi les autres problèmes soulevés par les citoyens de la fraction, la question de l'irrigation à partir des retenues collinaires situées à proximité de leurs exploitations agricoles, qui ont été chargées de dépôts de sable et de résidus provenant de la station de concassage.
“Il est devenu impossible de pratiquer l'agriculture dans la zone proche de la station de concassage, dont la poussière a tout envahi et a causé des pertes d'élevage et des maladies aux habitants qui sont atteints de pathologies respiratoires et d'allergies. L'appel est lancé encore une autre fois aux autorités afin d'intervenir en notre faveur en nous rétablissant dans nos droits sur nos propriétés, d'une part, de désenclaver la zone par l'ouverture d'une route, car la commune a un fort potentiel agricole et d'élevage et ainsi donner une dynamique aux territoires ruraux environnants.”
Dans leurs slogans, les protestataires s'en remettent au président de la République auquel un dossier comportant tous les documents techniques et administratifs prouvant le bien-fondé des revendications sera déposé au niveau des services de la présidence.
M. EL BEY
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Posté Le : 04/03/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : M. EL BEY
Source : liberte-algerie.com du mardi 3 mars 2021