Zoom sur les exemples de réussite

Dans un environnement où beaucoup de citoyens hésitent à investir, voire à concevoir un simple projet, les exemples de réussite pourraient booster la confiance dans notre pays. C'est ce que souhaitent, en tout cas, les organisateurs de la conférence Fikra, clôturée, hier, à Alger. Comme premier exemple de réussite, l'?uvre de l'Emir Abdelkader évoquée par le producteur et réalisateur Salem Brahimi. « Dans le chaos de la guerre, il a eu une vision positive. Il ne s'est pas contenté de se battre contre l'armée coloniale, il a construit un Etat. Il n'a pas cherché à venger ce qu'il a perdu, il a préservé ce qui restait, les acquis. Au lieu de venger les morts, il a élaboré des textes pour protéger les prisonniers de guerre, avant même la convention de Genève », a-t-il rappelé. Ses actions, estime-t-il, font de lui un homme positif. L'optimisme, d'après le producteur, ne fait pas abstraction de ce qui est réel. « Il s'agit d'allier le pessimisme de l'intelligence à l'optimisme de l'action », a-t-il résumé. En matière économique, le groupe Benamor (agroalimentaire), a été donné en exemple. Un groupe qui a entamé son parcours comme simple petite entreprise familiale dans un petit village. Après 30 ans de dur labeur, l'entreprise répond aux besoins nationaux en tomate industrielle et pâtes, et en exportent même en Amérique, au Moyen-Orient et en Europe et se tourne maintenant vers la production des céréales. « La vision collective que nous avons héritée de notre père, fondateur de notre entreprise, nous a permis d'avancer, d'être optimistes quant à l'avenir. Mais nous sommes conscients des difficultés. Il est illogique que la Tunisie qui a moins de potentialités que l'Algérie, produise trois plus de tomates que nous », a estimé le PDG du groupe, Laïd Benamor. Il se dit également conscient, ainsi que son équipe, que l'autosuffisance en céréales, ce n'est pas dans l'immédiat, mais à long, « à très long terme ». « Mais il faut commencer. Pour accélérer les choses, nous avons sollicité une assistance technique américaine dans la production des céréales. Nous n'irons pas plus vite que la musique mais nous ferons de notre mieux. Car nous sommes convaincus que le succès ne peut venir qu'à travers une ?uvre collective et de partage », a-t-il conclu. Noureddine Melikechi, un scientifique algérien à la Nasa, est un autre exemple de réussite. Formé en Algérie, puis en Angleterre, il s'installe aux Etats-Unis pour suivre une brillante carrière. Actuellement, il est affecté à l'analyse des prélèvements opérés par le robot Curiosity sur la planète Mars. « Réussir n'a rien d'impossible. Il faut croire en ses capacités et oser. Avec ces deux concepts, il n'y a pas de raison que vous ne réussissiez pas », a-t-il soutenu en direction des étudiants. Il fera savoir aussi que la diaspora scientifique algérienne installée aux USA compte faire bénéficier l'Algérie de son savoir-faire